6 février 2017

Faux « Réfugiés persécutés » d’Erythrée

Par Euro Libertes

Christian Hofer : Burkhalter avait procédé à sa crise de bien-pensance au sujet des réfugiés erythréens en donnant des leçons d’humanité… avec notre argent et au détriment de notre sécurité.

Bien évidemment, notre presse romande brille par son silence qui n’est autre qu’une technique de désinformation. Pire, même un site anglais reprend le sujet. C’est dire à quel point nos médias romands politisés ne veulent plus accomplir le travail pour lequel ils sont payés. Il est vrai qu’ils dépensent une énergie folle à disséquer quotidiennement les moindres faits et gestes de Donald Trump et à nous le présenter comme le mal absolu. Il y a des priorités, vous comprenez…

Comment des gens qui sont censés vivre de prestations minimales peuvent ainsi s’offrir le billet d’avion aller-retour et des vacances en Erythrée (sans contrôle) alors que de nombreux autochtones en Suisse n’arrivent plus à joindre les deux bouts? Jusqu’à quand nous prendra-t-on ainsi pour des imbéciles?

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Article de la Basler Zeitung:

Érythrée: Un pays mauvais pour y vivre mais bon pour les vacances.

La scène a eu lieu ici en juillet 2016, à l’aéroport de Zurich-Kloten. C’est la saison des vacances.Des milliers de personnes prennent l’avion pour leurs destinations de vacances d’été. Parmi eux, beaucoup de gens de l’Érythrée, des hommes, des femmes, des familles entières. Ils possèdent des documents de voyage en tant que réfugiés ou en tant que requérants admis provisoirement, lesquels peuvent rester en Suisse malgré leur requête d’asile refusée. Les cantons ont émis les documents à la demande des Érythréens et celle-ci a été examinée par le gouvernement fédéral.

Beaucoup d’entre eux ne prennent pas l’avion pour l’Italie, l’Allemagne ou la Suède, où il y a de grandes communautés de la diaspora érythréenne. Ils volent vers leur pays. Dans ce pays où, selon la politique de réfugiés de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, « ils risquent leur vie et leur intégrité physique » et par conséquent vers lequel ils ne peuvent en aucun cas être expulsés même après une demande d’asile refusée.

Cependant, le voyage ne mène pas directement en Erythrée. Ces vols ne sont pas disponibles à partir de Zurich mais, selon les recherches effectuées par le journal en ligne Bazonline.ch, via une escale intermédiaire, par exemple, via Istanbul. De là, on voyage vers la capitale soudanaise Khartoum ou vers la capitale de l’Éthiopie, Addis-Abeba. Chaque jour, il y a jusqu’à cinquante personnes qui quittent la Suisse et volent vers un pays voisin de l’Érythrée. En haute saison d’été, l’aller et le retour via Istanbul coûtent environ 650 francs. À l’heure actuelle, ils peuvent être achetés pour 599 francs.

Quatre Érythréens sur cinq sont bénéficiaires de l’aide sociale en Suisse. Celle-ci est apparemment si généreuse qu’il est possible pour de nombreux Érythréens de rentrer dans leur pays natal.

À ce jour, le Secrétariat d’Etat pour les migrations (SEM) a prétendu qu’il était difficile de déterminer qui voyageait vers un pays voisin de l’Erythrée car il n’existait pas de vols directs. (…)

Ce week-end, il a été annoncé qu’en 2016 seulement six procédures pour retrait du statut d’asile ont été effectuées avec succès. En 2015, il y en avait sept. Cela, alors même que chaque année des milliers de permis pour des voyages à l’étranger sont émis. Entre 2010 et 2014, 46’213 demandes de voyage à l’étranger ont été déposées par des réfugiés, des demandeurs d’asile et des requérants admis temporairement pour toute la Suisse et 45’080 d’entre elles (97,5%) ont été approuvées. Environ 15 000 d’entre elles émanent d’Érythréens. Juste des cas isolés ou à un phénomène de masse fréquent?

(…)

Article paru sur le site Les Observateurs.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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