Un site de réinformation contre la Russophobie
La crise syrienne après les celle de l’Ukraine ont réveillé de vieux démons dans notre presse et parmi une partie de notre personnel politique. Au point que des principes de base de la République comme la liberté d’information, l’accès à une information fiable et équilibrée, la liberté de parole et d’opinion sont mis en cause. C’est un danger pour le fonctionnement d’une société citoyenne et démocratique, voire même pour une concurrence pure et parfaite rêvée par les théoriciens d’une économie de marché. Et bien sûr, c’est un encouragement à la xénophobie et aux discriminations.
Les manifestations de russophobie (xénophobie et haine des populations russes ou d’origine russe, voire de langue russe) deviennent de plus en plus nombreuses et sont de plus en plus agressives, essentiellement dans les mass médias, et elles ont maintenant des conséquences sociologiques de rupture de consensus social. Heureusement, la majorité des Français ne se laisse pas entrainer dans la haine du Russe, et de faits de discrimination contre des personnes morales ou juridiques.
Le parti-pris systématique anti russe, la dissimulation d’informations, les jugements de valeur à géométrie variable de la plupart, voire de la totalité des grands médias, aboutit à une perte de crédibilité des principales sources d’information pour le corps social.
Une conséquence importante est la violation constante de la déontologie journalistique, l’un des garde-fous potentiels contre les dérives citées précédemment. En piétinant la déontologie professionnelle, on introduit aussi une atteinte à la moralité en raison des jugements à double standards : la victime russe d’un acte terroriste est transformée en coupable, un chanteur russe à l’eurovision ne doit pas gagner car il est russe et «qu’il sent le gaz» (cf commentaire eurovision 2016) , un supporter de football russe est plus méchant qu’un Anglais à Q.I pourtant égal, à Mossoul on fait la guerre à des islamistes, à Alep on « massacre » soit disant de gentils rebelles dont on oublie les crimes et l’islamisme dont ont été victimes des quartiers d’Alep est qu’ils ont occupé.
La dissimulation de la xénophobie sous une pseudo opposition au président actuel de la Russie, dont la diabolisation constante n’est qu’une des formes de la russophobie, ne fait aucun doute : il suffit de comparer le traitement médiatique du président russe à celui d’autres chefs d’État pour s’en rendre compte ou de remplacer le mot russe par une autre nationalité, ethnie ou religion pour s’apercevoir sur le champ du caractère raciste du message qui en France encourerait les tribunaux, s’il ne s’agissait pas de Russes. Il ne s’agit pas pour autant de dénoncer les analyses cohérentes et sourcées d’opposition aux pouvoirs en Russie. Encore faut-il qu’elles parlent de vrais problèmes sur le même ton que s’il s’agissait d’autres pays et qu’elles ne soient pas un simple dévidoir de thèmes imposés et/ou répétés, comme c’est souvent le cas.
Ce climat entretenu artificiellement, contre les intérêts de notre société et de notre pays au sein de l’Europe, détériore nos relations internationales et nos intérêts économiques et géopolitiques et prépare psychologiquement les populations à la guerre qui a déjà saigné notre continent à deux reprises au cours du XXe siècle.
Il nous a semblé nécessaire de réagir à ce climat délétère de discrimination et de tension inter-nationalités européennes, importé de l’extérieur et contraire à la volonté de paix et de tranquilité de la majorité de la population française à laquelle la haine du russe, qu’on tente de lui imposer, est totalement étrangère, saugrenue et odieuse.
C’est pourquoi a été fondé le site www.stoprussophobie.info. Allez le voir, servez vous en et n’hésitez pas à lui fournir des articles et un soutien.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.