L ’empereur Frédéric II Hohenstaufen (1194-1250) représente sans doute la personnalité la plus fascinante parmi les géants qui ont traversé le XIIIe siècle européen. À la croisée de l’histoire et du mythe, il demeure un personnage de légende dans la longue mémoire de l’Europe à l’image du souverain caché qui reviendra un jour restaurer l’ordre ancien aboli.
Sylvain Gouguenhein, auteur du magistral Aristote au Mont-Saint-Michel, lui a consacré un gros livre passionnant paru en septembre 2015 aux éditions Perrin Frédéric II, un empereur de légendes. Davantage qu’une biographie, l’historien a voulu présenter dans cet ouvrage une synthèse de sa pratique du pouvoir, une analyse des images qu’il a voulu laisser de son règne, les représentations et légendes tissées à son sujet par ses contemporains et la postérité.
Un empire immense « à la vérité ingouvernable »
Petit fils de l’empereur Frédéric Barberousse et du roi Roger II de Sicile, Frédéric-Roger Staufen (ou Hohenstaufen pour les historiens français) né au lendemain de la Noël 1194 semble promis aux plus hautes destinées. Pourtant, orphelin dès quatre ans, le jeune monarque grandira à la cour de Palerme comme un « agneau parmi les loups » dans une ambiance de guerre civile, sous la tutelle du pape et en proie aux intrigues des régents et des princes. En Allemagne son avenir semble également menacé, l’héritage impérial revenant aux Welf, ennemis héréditaires des Staufen. Sitôt sa majorité atteinte, le jeune orphelin sans armée mais aidé par la Fortune récupère le trône de Sicile puis reconquiert l’empire au terme d’une audacieuse chevauchée. Il ajoutera à sa titulature la couronne de roi de Jérusalem qu’il obtient par mariage en 1229. Cette puissance soudaine le place à vingt-six ans au sommet de la hiérarchie de princes d’Occident provoquant la méfiance puis l’hostilité des papes qui engageront une lutte à mort contre lui. Frédéric sera excommunié deux fois puis déposé. Après sa mort, l’anéantissement de la race des Staufen provoquera l’entrée du Reich germanique dans le « Grand Interrègne » (1250-1273).
Lire la suite de cet article paru sur le site de l’Institut Iliade.
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