Les médias ont complaisamment relaté l’arrestation, en fin d’été, de Robert Rochefort pour exhibition sexuelle dans un magasin de bricolage des Yvelines. Il aura confondu lieu public et lieu d’aisance pour soulager, comme il en a l’habitude, ses montées de « stress ». Il en a tout d’abord fait l’aveu lors de sa garde à vue, puis l’a plus ou moins nié ensuite, expliquant : « Je me suis fait piéger car je n’ai pas voulu passer la nuit en garde à vue. Est-ce que j’ai paniqué, est-ce que j’ai eu peur ? J’ai reconnu des choses fausses. »
Certains ricanent, d’autres espèrent que cela nuise aux éventuelles ambitions présidentielles de François Bayrou, le désaxé étant eurodéputé et vice-président du Modem.
Aucune violence contre qui que ce soit – autre que celle, morale, d’atteinte à la pudeur pour ceux qui l’ont surpris en pleine activité – n’ayant été constatée, l’ancien directeur du « Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie » (intitulé finement approprié en la circonstance !), va faire l’objet d’une procédure de composition pénale ; une mesure alternative à des poursuites. Pas de procès public, donc, une simple amende attendue, assortie d’une injonction de soins.
Mais quelle existence, désormais, pour ce malade ? Peut-être ne récidivera-t-il plus jamais, on l’espère du moins ! s’il est un jour médicalement guéri, mais comment pourra-t-il assumer désormais un tel ridicule ?
Les médias avides de « scoop », de « sensationnel », d’« audimat » qui ont porté sur la place publique sa déviance, en aucune façon politique, l’ont donc bel et bien tué, plus sûrement que le couperet de la défunte guillotine, et sans aucunement penser aux ravages collatéraux sur sa famille. Ils se sont arrogé le droit d’appliquer une peine de mort sociale. Aussi honteuse, voire davantage ! que les maladies du même nom !
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Navigation de l’article
Directeur du site EuroLibertés. Ancien auditeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale, chroniqueur politique, éditeur (éditions Dualpha, Déterna, L'Æncre, Dutan et Atelier Fol'Fer) et auteur de plus d’une centaine de livres. Il a été sociétaire de l’émission « Bistrot Liberté » sur TVLibertés où il a également co-animé pendant plusieurs années avec Roland Hélie l'émission « Synthèse ». Derniers livres publiés : "Verbatim d'un délire sanitaire" (avec Bernard Plouvier) aux éditions Dualpha et "Jean Picollec l'atypique" aux éditions Synthèse nationale.