17 décembre 2025

De la loi Marthe-Richard à une loi Jean-Philippe Tanguy

Par Philippe Randa

Tout arrive surtout quand on ne s’y attend pas, c’est connu ! Mais d’où on ne le prévoyait guère, c’est plus étonnant !

Tout, c’est en ce début décembre 2025, la proposition quelque peu imprévue du député RN Jean-Philippe Tanguy d’autoriser la réouverture des maisons closes. Proposition isolée n’engageant que lui-même ? Que nenni, puisque le président de son mouvement Jordan Bardella a apporté son soutien à cette initiative afin de « réduire la prostitution dans des conditions insalubres et d’insécurité extrêmes. »

Car quoi que l’on pense de la loi du 13 avril 1946 – encore appelée loi Marthe-Richard – imposant la fermeture des maisons de tolérance « et au renforcement de la lutte contre le proxénétisme », le moins qu’on puisse en conclure c’est qu’elle n’a nullement réduit la prostitution… et encore moins réduit le nombre des Julots casse-croûte, comme naguère appelés.

La prostitution, ce plus vieux métier du monde, s’est adaptée, rarement pour le meilleur et à l’évidence pour le pire, jetant des milliers de dames sur les trottoirs, quand ce n’est pas dans les caniveaux, dans les bosquets des forêts parisiennes ou dans les taillis des routes nationales, sur les parkings de ces chauffeurs routiers, si sympas qu’ils sont pour beaucoup prêts à leur ouvrir leurs portières, par tous les temps et à toute heure… quand ce ne sont pas encore les caves d’immeuble ou arrières de camionnette au design guère joyeux.

Et s’il y a bien quelque chose qui aura sinon disparu, du moins considérablement été mise à mal, ce sont les conditions d’hygiène, ce qui ne semblent jamais avoir gêné que les clients ou les professionelles, bien peu les héraults d’un aussi douteux que stupide ordre moral et surtout fanatique.

Comme on pouvait s’en douter, les cris d’orfraies des ennemis du Rassemblent national ne se sont pas fait attendre, à commencer par Lénaig Le Fouillé, porte-parole de l’association Mouvement du nid, luttant contre les causes et les conséquences de la prostitution. Cette dame a immédiatement proclamé cette sentence hors sujet : « Nous vivons dans une société post-MeToo où on a bien compris que les hommes ne peuvent plus s’accaparer le corps des femmes contre de l’argent. »

Ainsi donc, les mouvements de délation, tel justement Metoo et autre #Balancetonporc, ne réserveraient pas seulement leurs épuratrices fureurs, sur fond d’excommunication politiques – et plus souvent encore d’avantages économiques ou publicitaires –, aux seuls actes sexuels réellement ou mensongèrement imposés : ces furies contemporaines entendent également éradiquer toutes transactions financières entre êtres humains, même si consentement mutuel il y a.

Car il est tout de même bon de rappeller que les clients des « dames de petites vertues », comme si pudiquement appelées naguère celles faisant commerce de leurs charmes, ne « s’accaparent » nullement leurs faveurs contre leur volonté, ce qui serait évidemment et éminemment condamnable et à l’évidence, justement répréhensible.

On ne peut donc que saluer l’initative du député RN Jean-Philippe Tanguy et même si certains considéreront qu’il y a bien des problèmes autrement plus graves et plus urgents à résoudre, reconnaître qu’il n’est jamais trop tôt pour remettre un peu de de salubrité dans la vie publique… et surtout de bon sens dans celle-ci !

N’en déplaise aux viragos modernes.

Illustration : Salon de la rue des Moulins (maison close La Fleur Blanche), par Henri de Toulouse-Lautrec, 1894-1894, Musée Toulouse-Lautrec, Albi

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

2 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

Partager :