Trump, le poker menteur!
Bien sûr que non ! Les USA ne risquent pas de lâcher l’OTAN ! Moins pour des raisons stratégiques que commerciales. Bien davantage qu’un pacte militaire, l’OTAN, c’est d’abord un marché et un fantastique débouché pour l’économie Américaine.
« L’Union européenne ne doit pas se substituer à l’OTAN » et « ne doit pas fermer ses marchés de défense aux Américains » (Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN).
La puissance des usa repose sur le dollar, garantit par la puissance militaire. Source Sénat.
Et puis qui a refusé la dissolution de l’OTAN pourtant proposée par Vaclav Havel et Mitterrand, comme conséquence logique de la disparition du pacte de Varsovie ? Reagan ! Qui a promu cinq campagnes successives de développement de l’OTAN pour enserrer la Russie au mépris des promesses données ? (Aucune extension à l’Est) Les Américains, toutes tendances confondues ! Condolezza Rice en fut l’une des plus ardentes défenseuses ! A la fin de la guerre froide, l’OTAN a été d’abord voulue par les Américains. Il serait bon de leur rappeler. Mais qui osera ?
Nous devons toujours avoir à l’esprit que Trump, c’est d’abord un vendeur immobilier de Manhattan ! Il en a le culot, le mensonge, l’outrecuidance, la vulgarité, le bluff, la faconde ! Trump, c’est un reître. Un reître au comportement spontané qui n’hésite pas à revendiquer dans ses emportements prétendument imprévisibles mais soigneusement orchestrés, ses contradictions et son impulsivité. Chez nous, seul un Bernard Tapie aussi gueulard et malhonnête que lui aurait pu lui tenir tête !
Hélas nous n’avons à opposer que des forts en thèmes compassés, aux culs serrés, issus d’études prestigieuses, s’efforçant à des raisonnements bourrés d’intelligence, pleins d’argumentaires juridico sociaux parfaitement policés, parfaitement pertinents, parfaitement argumentés, mais…parfaitement inopérants. Ce ne sont pas avec des arguments au rationalisme insipide que l’on peut s’opposer au bluff, mais par le bluff avec des arguments, faux, spontanés excessifs et spécieux. Toutes choses que nos dirigeants complétement à la ramasse, car formés politiquement à une malhonnêteté beaucoup plus éduquée et bien trop compliquée, ne savent pas faire. En face de Trump, à défaut d’un artiste du poker menteur, il nous faudrait au moins un Chirac, nous n’avons qu’un Macron. Et ne parlons pas d’Ursula von der Layen, d’une servilité avilissante vis-à-vis des États-Unis.
La guerre en Ukraine puis celles auxquelles on nous prépare en mer de Chine constituent autant d’opportunités pour surarmer l’Europe, mais évidemment made in USA. En janvier 2022, Greg Hayes, PDG de Raytheon Technologies, se félicitait de la perspective d’un conflit en Europe de l’Est : « Nous y voyons des opportunités de ventes internationales… Les tensions en Europe de l’Est, les tensions en mer de Chine méridionale, toutes ces choses font pression sur certaines dépenses de défense là-bas. Je m’attends donc à ce que nous en tirions un certain profit. »
Mille milliards de dollars pour l’armement en 2025 ! Mille milliards de dollars ! Il faut forcément les justifier et surtout mettre des bâtons dans les roues de tout ce qui pourrait aboutir à une industrie de guerre européenne indépendante des marchands de canons us, Lockheed Martin, Carlyle, et autres profiteurs de guerre.
C’est chose faite : après le camouflet des sous-marins au marché pipé dès le début par les Australiens qui se contrefoutaient de sous-marins électriques, mais voulaient simplement faire baisser les prix des sous-marins nucléaires (les seuls dont ils voulaient se doter), ce ne sont pas le Rafale de Dassault que l’Allemagne a choisi, mais le Lockheed F-35, avion pourtant controversé et apparemment moins fiable. Souvenons-nous aussi de la mise au rebut de 117 000 fusils de la firme allemande Heckler & Koch commandés en septembre 2016 pour doter l’armée Française en remplacement des Famas, puisque la manufacture d’armes et cycle de Saint Étienne qui fabriquait ces armes a fermé en 2001. Pourquoi ? Parce que le Pentagone a décidé d’imposer une nouvelle munition de calibre 6,8 mm en remplacement du calibre standard de l’OTAN, jusqu’alors de 5,56 mm. Comme les membres de l’Otan doivent avoir du matériel interopérable il convient de se doter d’armes adaptées à ce nouveau calibre. Or qui les fabrique ? Sig Sauer, entreprise faussement suisse, un peu allemande, mais effectivement américaine et située en Virginie.
Mais ce n’est pas suffisant : On peut sûrement faire encore un peu plus de fric. Alors, Trump cultive la crainte, assure que l’Europe est dans le collimateur de Poutine – On se demande bien comment eu égard à la faiblesse des moyens conventionnels de la Russie et à sa démographie en chute libre –, mais heureusement l’Amérique veille sur nous ! Mais là attention ! Vous les européens devrez passer à la caisse. Pas de sous, pas de GBU 57 ou de nos merveilleuses bombes MOAB thermo barriques ! On retrouve le marchandage du commercial de Manhattan : vous voulez votre protection, ok, je vous vous la vend ! Mais attention : pas deux pour cent de votre PIB, pas trois, pas quatre ! Non chers amis européens, on commence à discuter à cinq ! Cinq pour cent ! Qui dit mieux ?
Il faudrait oser. Être aussi couillu que Trump et ne pas céder au chantage : vous voulez vous retirer de l’OTAN ? Chiche ! Faite-le donc. Et tant pis pour votre industrie. La France, l’Italie, l’Allemagne l’Autriche et l’Angleterre coopèrent déjà en matière d’armement. Techniquement et militairement les moyens européens de se doter d’une industrie autonome existent. Il y faudrait naturellement une volonté politique. Là ce sera difficile, d’autant que se pose la gestion des armes nucléaires stratégiques anglaises et françaises en termes de commandement et de doctrine, difficultés que l’adhésion à l’OTAN éludait.
De Gaulle nous avait retiré de l’OTAN, Sarkozy nous y a ramené. Au stade de notre déficit budgétaire, c’est déjà pénible de ne plus avoir d’argent, alors si en plus il faut s’en priver ça deviendra vite insupportable. Donc payons. Pour notre bien un peu et pour celui de l’Amérique, beaucoup.
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