Les héroïnes sudistes durant la guerre de Sécession
Entretien avec Alain Sanders, auteur de Les héroïnes sudistes durant la guerre de Sécession (Éditions Dualpha)
(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).
Il semble que peu d’historiens aient rendu hommage aux femmes qui ont combattu dans les rangs sudistes durant la guerre de sécession : simple oubli ou volonté de passer sous silence leurs actions ?
La vérité commande de dire que ce sont les historiens français qui ont passé à l’as l’héroïcité des femmes sudistes. Choix idéologique ou méconnaissance de cette héroïcité, je ne sais pas. Mais les historiens anglo-saxons – et la bibliographie que je donne en fin de livre, bibliographie pourtant succincte, en témoigne – se sont très largement penchés sur le sujet. Et, à la différence de chez nous, sans verser jamais dans le politiquement correct. À noter, en France, un épisode de la série des Tuniques bleues (série pourtant furieusement pro-Yankee) qui rend hommage aux Nancy Hart, une milice de femmes qui, le 17 avril 1865, fit face aux Nordistes (j’en parle dans mon ouvrage, bien sûr). Sans surprise, les meilleures études en anglais sur le sujet ont été écrites par des femmes sudistes…
Les Nordistes prétendirent avoir été les pionniers de « l’émancipation féminine ». Ce ne serait donc pas la vérité ?
Pas vraiment… Comme je le montre, pendant que les femmes yankees s’occupaient à des ouvrages de… dames, les femmes sudistes s’occupaient des fermes, montaient à cheval, apprenaient à tirer, co-dirigeaient les plantations, s’intéressaient à la médecine et à la chose militaire, etc. Quand la guerre dite de sécession éclata, la société patriarcale se délita et, les hommes partis au front, les femmes sudistes comblèrent les vides et remplirent tous les rôles jusqu’alors tenus par les hommes. Elles venaient de milieux différents. Pour une minorité d’entre elles, elles venaient de riches plantations, mais, pour une grosse majorité, de pauvres fermes où les petits Blancs s’échinaient à survivre. Elles se hissèrent aux premiers rangs – parce qu’elles avaient été formées à faire face – et rivalisèrent avec les hommes, jusqu’à les surpasser de courage dans l’adversité.
Parmi tous les portraits que vous tracez de ces Steel Magnolia, ces « magnolias d’acier » comme elles furent surnommées, quelle est ou quelles sont les héroïnes que vous jugez particulièrement remarquables ?
Par définition, celles (il y en a une vingtaine) que j’ai retenues pour ce livre, une vingtaine car il faut bien faire un choix, mais j’aurai pu parler de cent autres tout aussi remarquables. J’ai cependant une affection particulière pour Ella King Newson Trader (1838-1919), infirmière intrépide et précurseur de ces femmes que l’on verra bientôt sur tous les fronts au mépris de leur vie (Florence Nightingale pendant la guerre de Crimée et, plus tard, en Indo, Valérie André (Mam’zelle Hélicoptère), Christiane Sacquet (l’ange de l’Annam), Geneviève de Galard à Diên Biên Phu, etc.). Et comment ne pas aimer avec le cœur Loreta Janeta Velazquez (1842-1923) qui, sous le nom de lieutenant Harry T. Buford (et le déguisement ad hoc) se battit en première ligne… Gravé sur le monument dédié aux Femmes du Sud, dans la ville de Rome, Géorgie, on peut lire – et cela résume tout : « Aux femmes de la Confédération dont la fidélité, la pureté, le courage, le génie tranquille dans l’amour et les conseils, ont gardé nos maisons en sécurité, fait de la famille une école de vertu et de nos États des exemples de courage ; qui ont fait de la guerre une saison d’héroïsme et de la paix revenue un temps pour se reconstruire. Elles furent les gardiens de notre tranquillité d’esprit et de notre force résiliente. »
Les héroïnes sudistes durant la guerre de Sécession, Alain Sanders, Éditions Dualpha, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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