Brèves d’Europe

Union européenne. À Davos, Ursula von der Leyen  a déclaré devant un riche parterre : « Pour maintenir l’attractivité de l’industrie européenne, nous devons être compétitifs par rapport aux offres et aux mesures incitatives actuellement disponibles en dehors de l’UE. »

En ligne de mire évidement, la Chine, bien sûr, mais aussi les États-Unis avec leur force de frappe de l’Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden et ses 365 Mds$ de subvention pour l’automobile électrique et les énergies renouvelables.

L’Union européenne a annoncé qu’elle accordait 500 millions d’euros supplémentaires pour fournir des armements à Kiev et qu’elle allouait 45 millions d’euros pour la formation des militaires ukrainiens sur le territoire de l’UE.

Allemagne. Plongée sans préparation et avec peu de compétences dans une guerre menaçant la sécurité de l’Europe, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, n’a pas fait le poids. Cette protégée du chancelier Olaf Scholz a présenté sa démission lundi à son mentor, qui l’a aussitôt acceptée.

Suite à la démission de Christine Lambrecht, ministre de la Défense, c’est le social-démocrate Boris Pistorius, 62 ans, qui a été désigné pour lui succéder. Celui-ci était ministre régional de l’Intérieur de Basse-Saxe depuis 2013.

Les termes « migrant » ou « réfugié » étant gravement diffamatoires, les autorités allemandes ont donc trouvé la solution. La police de Berlin devra utiliser désormais le terme « ouest-asiatique » pour désigner les migrants turcs, irakiens ou afghans ; le terme « réfugié » sera aussi remplacé par « personne en quête de protection. »

Allemagne. En Allemagne, les entreprises boudent le bouclier tarifaire (200 Mds€), il est jugé trop bureaucratique, avec des conditions trop restrictives, et moins intéressant depuis que les cours du gaz et de l’électricité se sont détendus.

Italie. Faux pas de Giorgia Meloni ? Sa décision de ne pas renouveler la baisse de 18 centimes par litre de carburant, qui a pris fin le 31 décembre, suscite l’incompréhension des Italiens. Ici, l’inflation est record avec 8,1 %. Une décision contraire à ses promesses, mais l’ombre de Bruxelles plane.

La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a entamé une visite officielle en Algérie. Afin de consolider l’accord passé entre les deux pays dans la fourniture de gaz algérien. L’Italie entend devenir ainsi le carrefour gazier entre l’Afrique et l’Europe suite à la défaillance du gaz russe.

Russie. Le ministère de la Défense annonce une réorganisation de son armée d’ici 2026 avec le passage de 1,6 million de soldats et la création d’unités implantées dans les territoires annexés.

On imaginait mal le contraire. Pour Vladimir Poutine, la victoire de la Russie en Ukraine est « garantie » : « Je n’en ai aucun doute », a-t-il insisté en déplacement dans une usine d’armement à Saint-Pétersbourg.

Dans le même temps, le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a pour sa part comparé les actions des Occidentaux contre son pays à la « solution finale » des nazis pour exterminer les juifs. « Tout comme Napoléon a mobilisé presque toute l’Europe contre l’Empire russe (..) les États-Unis ont monté une coalition » contre Moscou.

Vatican. En mars 2020, le pape François a permis l’ouverture des archives du pontificat de Pie XII (1939- 1958). Une période décisive pour l’Église catholique, marquée par la décolonisation ou encore les débuts de la guerre froide, mais aussi par des enjeux internes avant le concile Vatican II.

Après trois années d’études de ces archives, l’université de la Sorbonne proposait un premier bilan d’étape. Mais devant l’ampleur des thématiques abordées (diplomatie, assistance catholique, décolonisation) et la durée de ce pontificat, les recherches n’en sont encore qu’à leurs balbutiements.

Angleterre. Une nouvelle loi adoptée par le Parlement prévoit de supprimer quelque 4 000 textes de législation hérités de l’union européenne d’ici la fin 2023.

Ce qui n’est pas sans risque, car des lois cruciales risquent d’être perdues dans l’exercice. Notamment les réglementations européennes reprises par le droit britannique dans des domaines comme les contrôles sanitaires des aliments, la sécurité de l’aviation ou l’approvisionnement en gaz du pays.

Lettonie. Le gouvernement a annoncé qu’il avait demandé à l’ambassadeur de Russie de quitter son territoire et décidé d’abaisser le niveau de ses relations diplomatiques avec Moscou. L’Estonie a fait de même.

Suède. Dans le cadre d’une manifestation devant l’ambassade de Turquie à Stockholm, l’homme politique d’extrême-droite suédo-danois Rasmus Paludan a brûlé, samedi 21/1, un exemplaire du Coran.

La Suède, dépassé par ses taux de migrants entend devenir le pays le moins attractif d’Europe. Désormais, le royaume scandinave « ne sera pas plus généreux en matière d’asile que ce qui est exigé par le droit européen et les conventions internationales ». N’est-ce pas déjà trop tard ?

Ukraine. Le chef adjoint du bureau du président, Kyrylo Timochenko, et le vice– ministre de la défense, Viatcheslav Chapovalov, ont démissionné, tandis que le procureur général adjoint Oleksii Simonenko était limogé. Motif : corruption.

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