1 mai 2021

Lost in translation, lost in confinement

Par Jérémy Silvares Jeronimo

Il y a bientôt 18 ans de cela sortait un excellent film de Sofia Coppola au titre évocateur de Lost in Translation. Le film est centré sur deux Américains récemment arrivés au Japon, Bob Harris, interprété par le talentueux Bill Murray, et Charlotte, interprétée par Scarlet Johanssen. Perdus dans Tokyo, les deux personnages se sentent seuls et commencent à questionner le sens de leur propre existence. Charlotte, une étudiante qui a fini ses études récemment, et dont le mari est souvent absent, se demande quelle est sa place dans le Monde. Quant à Bob, acteur connu sur le déclin, il commence à questionner sa carrière, sa relation avec sa femme et, surtout, le sens de sa propre vie.

Il y a plusieurs thèmes intéressants dans le film, mais ce qui m’intéresse le plus c’est le thème de la déconnexion totale des deux personnages de leur environnement. Tokyo est une mégalopole froide, inondée de publicité et de néons qui appellent à la consommation. Malgré une offre incessante de divertissements et de produits à consommer jetables et inutiles, tant Bob Harris que Charlotte ne retirent aucune satisfaction de leur séjour dans la capitale nippone.

Étouffés par la technologie et les lumières de Tokyo, fatigués par le décalage horaire, aliénés par l’immensité de la ville, confus par les différences culturelles, leur solitude augmente jusqu’au moment ou par un pur hasard ils se rencontrent dans le bar de l’Hôtel dans lequel ils sont hébergés. À partir de là, ils recommencent à vivre, à sourire, à rire, ils apprennent à se connaître l’un et l’autre et, tout aussi important, à se connaître eux-mêmes.

Je ne vous raconterai pas le reste du film. Regardez-le, il en vaut la peine. En le regardant on se rend compte d’une chose, c’est que malgré toute l’offre en termes de plaisirs immédiats, les deux personnages n’arrivent enfin à réellement apprécier leur séjour et à connaître le bonheur qu’à partir du moment où ils se parlent tous les deux, souvent dans des endroits calmes, loin du brouhaha des grandes villes (bar de l’hôtel, restaurant sushi traditionnel). Ni l’alcool (le whiskey n’aide pas Bob Harris à oublier sa solitude), ni les gadgets, ni le sexe facile, rien de cela ne peut aider les humains à réellement prendre plaisir à la vie. Par contre une petite conversation à deux autour d’un verre, une sortie dans un bon restaurant (pas un fast-food) ou un bon petit plat fait maison ou un fou rire entre copains, quoi de mieux ?

Cela, les gouvernements européens ne l’ont pas compris ou l’ont ignoré, ni eux ni tous ceux qui désirent un nouveau confinement à tout prix, pour pouvoir rester travailler chez eux, commander de la nourriture par UBER (car faire à manger c’est barbant), commander des livres par Amazon (les librairies c’est has been), et voir des films en streaming (les cinémas c’est le passé, et puis il y a la Covid et toutes les excuses sont bonnes pour rester planté devant son écran d’ordinateur). Pour certains l’autre c’est l’enfer, la technologie doit se substituer à l’autre.

Récemment, juste avant le confinement, j’ai passé quelques jours à Paris. Tout comme à Tokyo, Londres ou New York, malgré une offre oppressante de biens à consommer et d’amusements éphémères je n’ai jamais vu autant de personnes tristes et moroses qui courent d’un côté à l’autre comme des robots fous. C’est à ces moments-là que mon village du Portugal me manque et que ce film Lost in Translation ne fait que conforter ce que nous savons tous d’instinct : il n’y a rien de mieux que de s’arrêter pour parler avec les autres si vous voulez vous sentir exister et être heureux quand bien même on ne se parle que de la pluie ou du beau temps quelques courts instants. Toute la technologie du Monde ne se substituera jamais au rire d’un être qu’on aime ou au sourire d’une belle fille à qui on vient de faire un compliment. C’est par la présence de l’autre que je m’épanouis et que j’existe, pas à travers un écran d’ordinateur ou d’une TV…

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :