Le meilleur des mondes de Jacinda Ardern
Chronique hebdomadaire du Village planétaire
Bien que située aux antipodes d’un Occident plus que jamais porteur de son propre déclin, la Nouvelle-Zélande préfigure certainement l’avenir édifiant souhaité par l’idéologie globalitaire.
Ce cauchemar en cours prend les traits avenants du Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern. Née en juillet 1980, elle gouverne l’archipel austral depuis octobre 2017. La grasse presse officielle aux ordres de l’hyper-classe considère déjà la responsable travailliste comme l’une des personnalités les plus influentes au monde. Elle la compare à Angela Merkel.
Élevée dans une famille mormone, la jeune Jacinda abandonne la foi familiale pour l’incroyance quand elle apprend que l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours n’approuve pas l’homosexualité. Elle a toujours montré de la sympathie pour l’idéologie LGBTQXYZ etc. Trois membres de son second gouvernement appartiennent d’ailleurs à des minorités sexuelles. Cette féministe engagée a un compagnon, le géniteur de leur fille, qui joue maintenant au père au foyer modèle.
Ouvertement cosmopolite et multiculturaliste, Jacinda Ardern soutient en septembre 2019 aux côtés des dirigeants des Fidji, de l’Islande, de la Norvège et du Costa Rica (des poids hyper-lourds de la scène internationale) un accord sur le changement climatique, le commerce mondial et la « durabilité » ou comment obtenir sans trop de dégâts le beurre, l’argent du beurre, voire le sourire de la crémière…
En Nouvelle-Zélande, il est habituel que les membres du gouvernement exercent plusieurs fonctions ministérielles à la fois. L’équipe de Jacinda Ardern ne déroge pas à la règle. Tout en étant « Première ministresse » (féminise-t-on ou pas les titres ?), elle occupe les ministères de la Sécurité nationale et du Renseignement, de la Réduction de la pauvreté infantile, des Services ministériels ainsi que du ministère associé à la Culture, à l’Héritage et au Patrimoine.
Suite à la fusillade dans la mosquée de Christchurch en mars 2019, elle a fait interdire la vente et la détention de fusils d’assaut et d’armes semi-automatiques. Elle a aussi limité la liberté d’expression sur Internet. Cette limitation ne concerne bien sûr qu’un segment particulier de l’opinion publique, celui qui s’oppose à la mondialisation. Elle n’hésite pas à soumettre l’auteur de l’attaque anti-musulmane à des tortures psychologiques propres au sadisme anglo-saxon : on l’empêche de lire la presse, d’écouter la radio et de regarder la télévision en cellule. Il n’a même pas le droit de visite ! Est-il ainsi exclu du champ de l’humanité ? Pourquoi un violeur d’enfants, un trafiquant de drogue, un tueur de personnes âgées ne subissent-ils pas ce même traitement dégradant profondément discriminatoire ?
Ce triste cas de détention se multiplie avec la pandémie de Covid-19. Jacinda Ardern s’est tellement surpassée dans l’actuelle crise sanitaire qu’elle peut prétendre au prestigieux Prix Guantánamo de l’assignation à résidence. Malgré son insularité, la Nouvelle-Zélande connaît des périodes répétées, plus ou moins longues, de confinement. Outre le transport aérien, un passeport vaccinal nommé « certificat de santé numérique » disponible sur une application est obligatoire pour prendre le bus, le train ou le taxi. Le patron du Forum de Davos, Klaus Schwab, en rêve ; Jacinda Ardern le fait !
Bien entendu, grands benêts devant l’Éternel, les électeurs néo-zélandais ont reconduit le Parti travailliste, donc Jacinda Ardern, au pouvoir avec une étonnante majorité absolue en octobre 2020. Il faut reconnaître que l’ensemble du système médiatique local n’a pas mégoté son aide quasi officielle à la nouvelle diva intercontinentale de la social-démocratie épuisée.
Si son chef du gouvernement cache mal son républicanisme, la Nouvelle-Zélande demeure une monarchie dont le souverain n’est autre que la reine Elizabeth II. Jacinda Ardern pourrait néanmoins renoncer à son idéal républicain dans une perspective cosmopolite plus dévastatrice encore. Qu’Auckland se sépare du palais de Buckingham tout en restant une royauté et l’actuelle « Première ministresse » placerait alors sur le nouveau trône un couple de prolétaires réfugiés en Californie : Meghan Markle et Henry Mountbatten-Windsor.
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