Les ONG devant la justice italienne
Libérée au début de l’été 2019 sur ordre d’un juge italien marqué à gauche, la militante allemande d’extrême gauche Carola Rackete, ancien capitaine du Sea-Watch 3 qui avait forcé le passage vers le port de Lampedusa avec son chargement de « migrants », fait aujourd’hui partie des signataires d’un appel en faveur de l’ONG italienne Mediterranea Saving Humans. Celle-ci fait l’objet d’une enquête du parquet de Raguse, en Sicile, à propos de la prise en charge rémunérée (pour un montant total estimé à 125 000 euros) le 11 septembre 2020, en vue de leur transfert vers l’Italie, de 27 candidats à l’immigration illégale en Europe qui avaient été récupérés par le navire-citerne danois Maersk Etienne. Les signataires de l’appel protestent contre « l’attaque politico-judiciaire » en cours contre les ONG comme Mediterranea Saving Humans.
Mais ce dont est accusée cette ONG italienne n’est rien à côté de l’acte d’accusation que prépare actuellement le parquet de Trapani, également en Sicile. Le rapport de l’enquête close début mars, après trois années d’investigations, compte 651 pages et vise trois ONG : l’ONG franco-suisse Médecins sans frontières, l’ONG britannique Save the Children et l’ONG allemande Jugend Rettet. Les journaux italiens ont dévoilé quelques détails du contenu du rapport, et le journal suisse Le Temps a publié un long article à ce sujet le 11 mars après avoir pu consulter ce document de 651 pages. Ce que ce rapport d’enquête contient est absolument accablant puisqu’il confirme l’ensemble des allégations dont nous avions fait état plusieurs fois dans Présent entre 2017 et 2019, et bien d’autres encore. Tout cela sur la base de témoignages, d’analyses des instruments et journaux de bord, de centaines de messages et écoutes téléphoniques ainsi que de nombreuses photos et vidéos où l’on voit clairement les équipages des navires de ces ONG collaborer activement avec les passeurs libyens pour la prise en charge au large des côtes libyennes des candidats à l’immigration illégale vers l’Europe.
Les 21 militants et responsables de ces ONG que le parquet italien a bien l’intention de traduire devant la justice sont des Italiens, Allemands, Espagnols, Français, Belges et Britanniques, et ils encourent des peines pouvant atteindre jusqu’à 20 ans de prison dans certains cas. Ils ont jusqu’au 22 mars pour répondre aux conclusions des enquêteurs, après quoi le procureur rédigera l’acte d’accusation.
Les accusations sont claires et portent sur douze opérations de « sauvetage » réalisées entre mars et octobre 2017, qui étaient au centre de l’enquête : pour le parquet italien, il ne fait plus aucun doute que les trois ONG avaient développé des relations avec les trafiquants opérant en Libye, souvent des membres de milices, pour être averties à l’avance des départs d’embarcations depuis la côte, et qu’elles ont agi de manière organisée pour « contourner le système de secours mis en place par les autorités italiennes ». Dans le cadre de leur coopération avec les passeurs, les équipages des navires des ONG les ont aussi plusieurs fois laissés récupérer leurs embarcations après le transfert des migrants. Un groupe WhatsApp appelé Humanitarian SAR permettait de s’échanger les coordonnées GPS pour les rendez-vous entre les passeurs et les ONG, pour les opérations de transbordement des migrants déguisées en opérations de secours.
Sur son site italien, MSF a réagi par un communiqué fustigeant « les nombreuses tentatives pour criminaliser les secours en mer ». Même son de cloche chez les Allemands de Jugend Rettet : « Sauver des vies n’est jamais un crime », affirment-ils dans leur communiqué. Certes, mais favoriser l’immigration illégale en travaillant avec les passeurs est au minimum un délit, et pas des moindres.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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