Manifeste des Clans du futur
Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.
1) Vous êtes organisés de manière communautaire, en « clan », et vous présentez cela dans votre Manifeste des Clans du futur. Avant de parler du livre en lui-même, pouvez-vous présenter brièvement votre communauté ?
Notre communauté a été fondée en 2004 par Joël Labruyère, dans le but de rassembler des personnes qui refusaient la civilisation globale et qui voulaient commencer à construire une nouvelle société. Dans cette démarche constructive, Joël Labruyère a essayé de rassembler des personnes ayant à la fois une fibre politique et une fibre spirituelle.
Actuellement, nous sommes un « clan » d’une vingtaine d’adultes et d’une dizaine d’enfants, et récemment nous nous sommes renommés « Communauté de la Rose et de l’Épée ».
Nous avons créé le groupe musical « Les Brigandes » en 2014 afin de diffuser un message de contestation de la manière la plus large possible : par la chanson.
2) Quel est le message principal du « Manifeste des Clans du futur » ?
Qu’il n’y a rien à attendre de la civilisation dégénérée dans laquelle nous vivons, et qu’il faut donc s’organiser avec nos semblables pour vivre en cohérence avec nos valeurs. Le message essentiel de notre Manifeste peut se résumer à : « Si la société ne vous plaît pas, recréez-en une autre ». Et ça commence à petite échelle, humblement. D’où le rassemblement en clan : un clan est un groupe de personnes rassemblées sur des valeurs communes qui vivent sur une même zone géographique. Ces personnes créent ainsi un autre cadre de vie, donc progressivement un autre cadre social, culturel, éducatif et spirituel. En bref : elles forment le germe d’une nouvelle société.
3) Votre Manifeste est aussi illustré de photos qui montrent vos différentes activités. Vous pouvez nous en parler ?
Bien sûr. Notre activité principale est la production musicale et vidéo pour le groupe des Brigandes, mais nous avons d’autres pôles plus ou moins inconnus du public.
Il y a des activités que nous faisons connaître : création de peintures ou édition de livres et brochures (tout est rassemblé sur notre boutique en ligne : cliquez ici). Et il y a des activités internes : formation au théâtre et à la poésie, chants du clan, études diverses, calligraphie, potagers… Et c’est sans compter tout ce que nous organisons pour les enfants : nous leur donnons une éducation dans laquelle se marient études, formation artistique et activités physiques dans la nature.
Notre clan a une forte teinte artistique, ce qui n’est pas spécialement voulu mais s’est présenté naturellement. Ça doit être normal : un projet aux perspectives « civilisatrices » attire des personnes créatives.
4) À la lecture de votre Manifeste, on voit que vous ne croyez pas dans un « redressement national » et vous dénoncez le « mythe du réveil des peuples ». Pourquoi ?
Depuis la Révolution industrielle – concomitante des révolutions bourgeoises – nous nous enfonçons de plus en plus dans un monde global qui est conditionné par le progrès technologique. Dans ce monde, la politique perd de plus en plus d’importance : c’est le progrès technologique qui change la société, uniformise le monde et modèle les corps et les esprits. Aujourd’hui, que vous alliez aux USA ou en Russie, en Chine ou dans les pays musulmans, que vous militiez à l’extrême gauche ou à l’extrême droite, vous verrez partout les nouvelles générations uniformisées par la société numérique.
Si nous rejetons cette civilisation, ce n’est pas en premier lieu pour ses conditions économiques et sociales, ou encore pour l’immigration de masse : ça, ce ne sont que des conséquences aggravantes. Nous condamnons cette civilisation d’abord parce qu’elle est matérialiste, donc axée autour du progrès technique afin d’instaurer son « paradis » matérialiste, destructeur de l’homme naturel et de sa conscience. Si l’électricité continue d’exister (puisque tout se joue là-dessus), nous commencerons à assister à la robotisation du quotidien vers 2050. Ce n’est pas Marine Le Pen ou Viktor Orban qui empêcheront ça. Aucun politicien n’empêchera ça, car aucun politicien ne peut sortir son pays de la compétition économique et du progrès technique qu’elle nécessite.
Voilà pourquoi nous rejetons cette civilisation dans son intégralité, nous n’attendons rien d’elle et nous plantons les graines d’autres possibilités.
(Voir notre « Manifeste des Clans du futur » pour plus de précisions : notamment l’effrayant programme dressé par Google pour le XXIe siècle).
5) Si demain est un enfer et que la seule solution est de former des clans qui vivent différemment : comment s’assurer que le Système n’écrasera pas ces clans dissidents d’un simple revers de la main ?
On ne peut s’en assurer. Notre démarche a un côté « saut dans le vide ». Étant donné que nous ne voyons pas autre chose à faire, de toute façon nous n’avons même pas à nous poser la question : du moins pas plus qu’un soldat qui part au combat et qui se demande s’il risque de mourir.
Cependant, il est certain que le monde ne pourra jamais être un ensemble parfaitement uniformisé au poil près : si des sociétés à grande échelle ne pourront pas échapper à la technocratie globale, on ne pourra probablement pas empêcher des petits groupes jugés sans importance de s’organiser différemment. Ces groupes qui apparaîtront inévitablement (nous n’en sommes que des pionniers dans notre domaine), seront les germes des nouvelles sociétés qui succéderont tôt ou tard à notre civilisation décadente.
6) Un dernier mot ?
On nous reproche souvent d’être pessimistes face à l’avenir. Nous essayons d’être lucides avant tout, et une fois que l’on est lucide, on peut se concentrer sur des choses qui sont à notre portée. Nous nous concentrons sur ce que nous pouvons changer : à commencer par nous-même et notre mode de vie. Nous agissons à notre échelle – ce qui n’empêche pas d’avoir des perspectives ambitieuses, mais il faut agir dans l’ordre, étape par étape. Et là, nous avons des perspectives positives et enthousiasmantes. Là, nous avons une prise, notre volonté peut avoir des résultats concrets. Loin d’être des dépressifs désabusés, nous sommes pleins d’entrain dans notre combat pour l’avenir, et nous laissons le vieux monde derrière nous, sans regrets.
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