Troisième acte (qui s’ouvre) : impeachment de Trump improbable
Désarroi erratique de ses adversaires, possible contre-attaque massive du camp Trump, mais inconnues sur les affaires judiciaires en cours ou la sincérité de l’establishment…
Trump résiste à un coup d’État semi-légal : drame en 3 actes 1/2 (fin)
La « Résistance », qui comprend que Mueller ne leur a pas fourni une raison de lancer une procédure d’impeachment, depuis quelques jours voyage le long de la célèbre chaîne psychanalytique : déni de réalité (« certitude » absolue que Trump a volé l’élection grâce aux Russes), fureur (incompétence de Robert Mueller et duplicité du ministre Barr), marchandage (besoin de voir le dossier en entier car, si le crime n’a pas été démontré pénalement par Mueller, il existe certainement moralement, et donc la question de l’entrave à la justice doit être relancée), dépression (tristesse à l’idée que l’Amérique n’est finalement pas dirigée par un traître), acceptation (battre Trump en 2020 est prioritaire, l’impeachment devient secondaire). Reste que la vengeance n’est pas loin : harcèlement parlementaire avec plus de 80 injonctions nouvelles envoyées à Trump et à ses proches, ce qui est non seulement humiliant et perturbateur, mais coûteux. Et puis il y a aussi l’espoir qui fait vivre : diverses affaires pénales en cours à New York et en Virginie qui pourraient s’avérer dangereuses pour Trump. Toute cette agitation ayant un but : l’argent. Les campagnes électorales lèvent plus facilement des fonds sur la destitution d’un président que sur la sécurité sociale, et les grands médias, en hémorragie d’audience (taux d’écoute en chute libre chez CNN et MSNBC depuis la remise des conclusions Mueller) ont besoin de scandales de rechange, la montagne promise n’ayant accouché que d’une souris.
De son côté, Trump et ses alliés semblent mûrs pour une contre-attaque qui se préparait d’ailleurs depuis un an avec le concours de quelques parlementaires obstinés qui avaient décortiqué et reconstitué plus de deux ans de sédition anti-Trump. Les équipes des commissions parlementaires de la Chambre républicaine en particulier celle du député californien Nunes, ont pu bâtir (en 2017/2018) les éléments d’un contre-dossier qui explique comment Trump s’est fait jouer par « l’État profond » (ou Deep State) : l’administration Obama « arsenalisant » avant son départ l’appareil d’État, le FBI et la CIA, en conjonction avec les médias, Hollywood, les leaders parlementaires férus de procédure, et ce afin de produire ce que Trump désormais appelle un coup d’État raté. Un coup qui ressemble à ceux qui sont organisés habituellement à l’extérieur du sol américain. Nunes et ses collègues ont exhorté le Président Trump de « déclassifier les secrets » gisant dans une masse de documents déjà à sa disposition qui seraient terriblement dommageables pour les instigateurs du coup… et bien des républicains soucieux de préserver l’image divine de feu le sénateur McCain, l’homme qui se voyait en proconsul de l’Eurasie, de l’Islande à Vladivostok.
Pour contre-attaquer, Trump dispose d’un certain nombre d’atouts. Il est désormais totalement soumis au complexe militaro-industriel, et applique de facto sa politique internationale tout en la maquillant du concept « America First » (il reste toutefois encore « autonome » en matière de commerce international et d’immigration, ce qui lui permet de mobiliser sa base). Trump peut donc compter sur un noyau élargi de parlementaires ayant maintenant la permission de leurs donateurs de participer à une contre-attaque afin de rester au Pouvoir. Par ailleurs, l’alignement du président sur les politiques de la droite israélienne, de même que l’incapacité du parti démocrate à contrôler sa jeune garde « antisioniste » et « islamo-gauchiste », lui a permis de lancer la récente campagne « Jexodus » qui a pour objet de faire basculer une partie du vote juif (aujourd’hui à 80 % démocrate) sur Trump. Enfin, il pourrait idéalement plus facilement maintenant diviser le front des parlementaires des démocrates et républicains sur quatre sujets « trumpiens » : l’immigration, le système de santé, la relocalisation industrielle, les infrastructures. Avec, de façon providentielle, un appui accru des minorités ethniques qui bénéficient de la croissance économique américaine. Mais la Trumpophobie veille…
Une riposte semble alors se dessiner, qui hésite encore entre une attitude revancharde et une autre, plus stratégique. Les « revanchards », aveuglés ou hypocrites, accusent essentiellement « la gauche ». Ils ont pour livre de chevet le récent ouvrage de Greg Jarett. Son livre, maintenant pris au sérieux (The Russia Hoax : The Illicit Scheme to Clear Hillary Clinton and Frame Donald Trump), présente la thèse selon laquelle ce sont les mêmes individus et institutions qui ont sauvé Hillary Clinton de la correctionnelle dans les affaires des courriels et de la Fondation pour pivoter sur Trump en procédant à une remarquable inversion accusatoire. Les revanchards, veulent « régler leurs comptes » avec Clinton-Obama & Co. L’ancien Speaker Newt Gingrich résume ainsi une contre-attaque en trois volets : enquêter sur le « coup d’État » ; enquêter (puisque les acteurs sont les mêmes) sur Hillary Clinton et Obama ; humilier la presse en exigeant la création d’une commission professionnelle chargée de sanctionner ses infractions déontologiques. Et surtout en exigeant du Washington post et du New York Times, de « rendre » leurs prix Pulitzer, obtenus frauduleusement pour leurs enquêtes sur la « fake russian collusion. »
Les Stratèges, pour leur part, comprennent que Trump a été victime d’un coup bipartisan, avec l’appui des responsables des agences de renseignement, impliquant les establishments des deux partis en appui sur le « Deep State ». C’est le thème du « Spygate ». Les stratèges pousseraient jusqu’au bout la logique de la collusion russe en maintenant Poutine au banc des accusés sur le thème très patriotique de « la vraie affaire russe ».
Dans cette hypothèse, fondée sur une inversion accusatoire et défendue par le commentateur Steve Hilton, Poutine est présenté comme le monstre du Chaos : il a à la fois piraté la campagne Clinton et alimenté cette dernière d’un dossier anti-Trump explosif (dossier Steele) afin de pousser les États-Unis vers la guerre civile tout en les paralysant depuis deux ans. Et les stratèges de remarquer que si Trump et ses équipes ont refusé l’aide de Poutine (fait noté par Mueller), Hillary Clinton, sa campagne, Obama, et tout l’appareil d’État ont au contraire délibérément « collaboré » avec une puissance ennemie et sont donc coupables de Haute trahison, ou de conspiration, ou d’imbécillité, selon les cas. Une telle approche peut remonter ainsi jusqu’aux affaires Uranium one et Fondation Clinton et ainsi, de façon tout à fait connexe, pénalement exterminer renégats du FBI et du Renseignement, de l’ensemble du « deep state », ainsi que l’establishment des deux partis. Cela semble être le point de vue du député Nunes, du journaliste John Solomon, comme de l’une des victimes du coup, l’homme d’affaires Carter Page.
Trump a donc le choix. La première solution, revancharde, fera de lui assurément le meilleur président néoconservateur des États-Unis, triomphant d’un parti démocrate épuisé par l’extraordinaire énergie de ses jeunes « islamo-gauchistes ». Est-ce bon pour le reste de la planète ? Probablement pas.
La deuxième solution, stratégique, lui permettra de faire monter les enchères en dénonçant le « coup d’État monté par le marécage », et de gagner un deuxième mandat où il aura les mains libres en politique étrangère et repartira à zéro avec Poutine et Xi. Est-ce bon pour le reste de la planète ? Probablement oui.
Mais pas nécessairement pour l’Europe de l’Ouest, qui pourrait pâtir d’une nouvelle alliance américano-eurasienne. Reste enfin l’inconnue Soros, immensément plus intelligent que Trump, et dont le projet de rétro-ingénierie mondiale n’est pas terminé.
À preuve, un quatrième acte, en gestation : la contre-attaque de l’État Profond mondial n’a pas tardé : le 24 septembre 2019, Nancy Pelosi, speaker de la Chambre « officialise » la thèse de l’impeachment en changeant de cheval : l’Ukraine. Trump est maintenant accusé d’avoir voulu tordre le bras du président Ukrainien dans l’affaire Biden. L’État Profond, inquiet des enquêtes le concernant, sera prêt à tout pour se protéger.
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