L’Espagne toujours à la recherche d’un gouvernement
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Jeudi, le socialiste Pedro Sánchez s’est vu refuser pour la deuxième fois, après le vote de mardi, la confiance du Congrès des députés. L’extrême gauche d’Unidas Podemos, avec qui il avait négocié la formation d’un gouvernement, s’est à nouveau abstenue. Comme mardi, seuls 124 députés – dont les 123 du PSOE – ont voté en faveur de son investiture. 155 ont voté contre : la droite et le centre (Ciudadanos, PP et Vox), ainsi que trois partis régionaux. La gauche républicaine catalane (ERC) et les nationalistes basques se sont abstenus comme Unidas Podemos.
Ainsi, Pedro Sánchez a beau avoir été le grand vainqueur des élections législatives du 28 avril, les 29 % des voix obtenues alors n’ont donné à son parti socialiste (PSOE) que 123 sièges sur 350 au Congrès des députés. En revanche, au lendemain du 28 avril, plus que l’alliance avec Unidas Podemos, c’était l’abstention des indépendantistes catalans qui semblait difficile à obtenir. Celle-ci a finalement été obtenue, au prix d’une rupture encore plus prononcée avec le parti centriste Ciudadanos. En effet, si celui-ci professe la même idéologie progressiste, multiculturaliste et européiste que le PSOE, il est intraitable sur la question de l’unité de l’Espagne, Ciudadanos étant issu d’un mouvement créé pour s’opposer à l’indépendantisme en Catalogne.
Condamné donc à s’entendre avec Unidas Podemos, le premier ministre en fonction a perdu 80 jours pendant lesquels il refusait obstinément l’idée d’un gouvernement de coalition, ne proposant à l’extrême gauche que la possibilité de convenir d’un programme commun et d’avoir des représentants à des niveaux inférieurs, techniques, de l’administration gouvernementale. Quand enfin il accepta l’idée du gouvernement de coalition tout naturellement exigé par Pablo Iglesias, le leader de Podemos, il ne restait plus que cinq jours pour négocier. L’exigence de départ posée par Sánchez, qui était qu’Iglesias ne fasse pas partie de ce gouvernement, a été acceptée mais n’a sans doute pas contribué à instaurer un climat de confiance entre les deux ex-futurs partenaires. Unidas Podemos avait cédé sur ce point, mais demandait un nombre de ministres proportionnel au vote populaire reçu le 28 avril. Le PSOE, de son côté, a commencé par proposer des ministères créés sur mesures, avec des compétences et des moyens limités.
Mercredi soir, les socialistes ont annoncé qu’ils rompaient les négociations. Malgré les pressions de part et d’autre, y compris de la part de son allié communiste au sein de la coalition Unidas Podemos, Iglesias a refusé d’accepter la dernière offre mise sur la table. Puis il a lancé une ultime contre-proposition assez proche de cette offre jeudi depuis la tribune du Parlement au premier ministre Pedro Sánchez. Celui-ci s’est contenté de secouer la tête en signe de refus.
Le roi Philippe VI va donc devoir entamer de nouvelles consultations avec les dirigeants des partis représentés au Parlement. De son côté, Sánchez a affirmé qu’il ne jetait pas l’éponge. Rien n’interdit au monarque de lui confier à nouveau la tâche de former un gouvernement si une majorité se dessine en sa faveur. La date limite est fixée au 23 septembre (deux mois après le premier vote d’investiture). Si aucun gouvernement n’obtient la confiance d’ici-là, de nouvelles élections seront convoquées pour le 10 novembre.
Photo : Affiche de mai 68. Sanchez : sa passion antifranquiste lui sert d’idéologie. Ce n’est pas suffisant pour faire une majorité.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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