Le Grand Remplacement climatique !

Il ne fait pas bon être – ou simplement suspecté d’être –climatosceptique, soit le nouvel hérétique de notre époque. Ainsi, par exemple, quand la NASA révèle que la surface de végétation a augmenté ces vingt dernières années, soit du « pain béni pour les climatosceptiques », dixit Le Monde, il est urgent pour celui-ci de titrer l’article que, bien au contraire, « le verdissement de la Terre n’est pas qu’une bonne nouvelle ». Ah bon !

« Cette croissance est en grande partie due aux politiques de l’Inde, qui a augmenté ses surfaces cultivées, et de la Chine, qui reboise des terres déforestées », nous explique-t-on, mais « ce verdissement (…) ne compense pas les dommages causés sur la végétation tropicale naturelle (comme au Brésil, en République démocratique du Congo et en Indonésie), et n’atténue pas les conséquences sur la durabilité des écosystèmes et de la biodiversité. »

De plus, sachant qu’« une jungle mettrait en moyenne 66 ans pour reprendre ses droits et développer un écosystème durable (et qu’) il faudrait attendre “entre 1 000 et 4 000 années” pour constater une restauration complète de la faune et de la flore de la forêt vierge d’origine », Doris Barboni, paléo-écologiste au Centre national de la recherche scientifique nous alerte sur les dangers de cette poussée des forêts qui « peut déséquilibrer les écosystèmes, en grignotant par exemple la savane, habitat de nombreuses espèces animales » ; elle prend ainsi l’exemple de ces pauvres girafes « coincées sur le bord de la route aux environs de Nairobi [Kenya], incapables de traverser à cause des files ininterrompues de camion… »

Les girafes de Nairobi, coincées dans les embouteillages comme de vulgaires automobilistes parisiennes…

Mais dans le même temps, la chercheuse indique qu’« on peut considérer le verdissement comme une bonne nouvelle. Cela montre bien la capacité de résilience de notre planète, comme on peut le constater plusieurs fois en remontant des millions d’années en arrière. Mais cette fois, l’homme est le principal responsable de ce changement. »

Donc, que l’homme soit responsable ou non des bouleversements climatiques, il serait plus juste de parler de simple remplacement climatique à l’échelle planétaire, avec certes des changements parfois terribles de la faune et de la flore, obligeant l’une et l’autre à s’adapter… et en rien cette fin du monde annoncée par certains talibans écologiques !

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