Bonne Saint-Jean-Baptiste
Aujourd’hui au Québec, c’est la Saint-Jean-Baptiste, fête du patron des Canadiens français et de l’État québécois. Les festivités eurent lieu hier ou se dérouleront aujourd’hui, et ce dans tous les villages et villes de la province, à l’exception de ces îlots anglophones qui refusent de façon acharnée et autistique d’admettre qu’ils se trouvent au Québec et non dans la loyaliste Ontario.
Si dans les grandes villes les célébrations sont déracinées et n’ont que peu de liens avec leur raison d’être, dans les villages les festivités se rapprochent de celles organisées à l’origine de la fête par Ludger Duvernay avec banquets, discours patriotiques, messes et feux de joie. La mémoire ne survit pas dans les métropoles cosmopolites, mais parvient à résister dans ces villages aux noms de saint qui recouvrent la vallée du Saint-Laurent et les terres du nord.
Enracinées, quoique de moins en moins, les petites communautés cultivent la transmission des traditions et le dialogue intergénérationnel qui font défaut dans une ville comme Montréal où tout le monde est pressé, mais personne ne se parle et ce malgré une promiscuité indéniable. Être autant réunis dans un même lieu, sans jamais oser croiser le regard de l’autre, voilà le paradoxe des grandes villes modernes. La Babel qu’est devenue Montréal est d’une tristesse affligeante.
Mais pour en revenir à la Saint-Jean-Baptiste, si on peut se réjouir de la présence des Franco-Ontariens à la tête du défilé à Montréal, ce qui redonne un aspect canadien-français à la célébration, peut-on réellement célébrer la situation des Français d’Amérique, cette branche de notre tronc commun dont les racines partent de Bretagne et de Normandie ?
Au sein du Canada anglais, les droits des minorités françaises sont remis en question par les gouvernements conservateurs, signe que les liens idéologiques entre ce parti et les Loges d’Orange ne sont pas totalement chose du passé et que pour les Canadiens français en situation minoritaire il ne faut rien prendre pour acquis.
Pour ce qui est du Québec, foyer des Canadiens français et seul territoire où nous sommes encore – mais pour combien de temps encore – majoritaires, la situation est loin d’être rose. Le français recule inexorablement, principalement à cause d’une immigration massive et quasi incontrôlée, mais aussi à cause de l’indifférence d’une certaine jeunesse qui se targue d’être moderne et qui voit une fierté à se redéfinir comme bilingue. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le bilinguisme se propage dans l’espace public. La langue que l’on chérissait et défendait bec et ongles n’est pour plusieurs qu’un simple moyen de communication, vision utilitariste et hautement réductrice de cet aspect fondamental de notre identité qui a façonné notre histoire et notre façon de vivre depuis nos origines.
Et que dire de notre situation politique, alors qu’un gouvernement élu grâce à un discours national-populiste a renié ses engagements en se faisant le fossoyeur de nos symboles, dont le crucifix.
Il faut espérer que l’omniprésence des lys en cette journée serve d’éveil pour ceux qui sont insensibles à notre destin national. Ces symboles issus de notre passé ne sont pas morts ou stériles ; ils nous rassemblent et nous rappellent que notre aventure, hautement improbable, n’est pas terminée et que malgré les coups durs, nous pouvons résister et survivre. Nous avons résisté à 100 ans de colonialisme britannique, puis 150 ans de confédération canadienne. Nous pouvons survivre au monde actuel, mais encore faut-il le vouloir collectivement. Et c’est justement la question du « vouloir » qui fait présentement défaut.
Vient de paraître : Le Harfang de juin-juillet 2019 (cliquez ici).
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