Trump-Poutine, je t’aime moi non plus
Philippe Joutier a communiqué à Euroliberté la traduction d’un article particulièrement intéressant d’Aaron Maté, un journaliste basé à Brooklyn et ancien producteur de The Real News et Democracy Now , sur la supposée collusion entre Vladimir Poutine et Donald Trump pour assurer son élection aux dépens d’Hillary Clinton en 2016.
« Après une enquête exhaustive, le bureau du procureur spécial Robert Mueller n’a pas établi que des membres de l’équipe de campagne de Trump ont conspiré ou coordonné leurs actions avec des interférences du gouvernement russe.
Aucun des personnages présentés comme un “agent” russe ou un “intermédiaire” entre Trump et le Kremlin n’a été confirmé dans ce rôle. Toutes les sources anonymes reprises dans les médias qui voulaient absolument nous faire avaler que les participants à la campagne de Trump avaient des “contacts répétés avec des fonctionnaires de haut rang des services secrets russes” n’en ont produit une seule preuve.
Une classe politique et médiatique un tant soit peu responsable aurait reconnu publiquement ce fait. Mais les voix dominantes des chaînes d’information en continu, du Congrès et autres faiseurs d’opinions ont continué à mettre en avant le Russiangate en ignorant leurs contradicteurs et les doutes qu’ils pointaient. Ils ont comblé tous les manques de preuves avec des suppositions, des insinuations et des mensonges avérés.
Durant toute cette affaire, l’attention et l’énergie des libéraux ont été conduites à croire que le président était un traître ou qu’il avait été compromis par Poutine. Maintenant que cette fable n’est plus défendable, les opposants à Trump ont la possibilité de revenir à un vrai débat, non plus centré sur une histoire d’espionnage, mais sur la contestation plus objective de sa politique, que le Russiangate avait mise dans l’ombre. Ce ne sera pas une tâche facile.
Comme certains d’entre nous l’avaient prédit, cette théorie du complot a non seulement protégé de la critique les politiques mises en place par Trump, mais lui a bénéficié maintenant qu’elle s’avère infondée.
Un haut fonctionnaire de la Maison Blanche a parlé au Washington Post d’un “sentiment d’euphorie” dans toute l’administration à la suite de ce que le journal a admis être “une victoire politique indiscutable pour Trump”.
Selon Associated Press, Trump et ses soutiens ont développé un vaste plan “pour transformer la fin de l’enquête en point de départ d’une nouvelle série d’attaques contre les ennemis du président à un moment où ses partisans se préparent à la campagne de 2020”.
Cet énorme cadeau fait à Trump devrait motiver tous ceux qui le lui ont fait à reconsidérer leurs attitudes. Tous les médias dominants, qui ont déroulé la fable bizarre d’un président qui se serait compromis, voire qui aurait carrément trahi, devraient devoir rendre des comptes pour leur pire fiasco depuis leur soutien à l’invention des “armes de destruction massive” de Saddam Hussein pour justifier la guerre en Irak.
Les responsables des services secrets, présents et à la retraite, nous doivent aussi des explications sur leurs déclarations explosives – comme celle de l’ancien directeur de la CIA John Brennan lorsqu’il prédisait au début de ce mois qu’une nouvelle série de mises en accusation allait advenir – et sur leur gestion du début de l’enquête quand ils décidèrent de commencer une enquête de contre-espionnage sur Trump lui-même à cause de ses déclarations sur la Russie. »
Source : The Nation, Aaron Maté, 26-03-2019
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