Brèves d’Europe

Union européenne. Les différents pays de l’Union avancent en ordre dispersé face à la Chine. Si le président français considère que l’Union doit avoir une approche commune, ce n’est pas gagné. La Hongrie, la Grèce et le Portugal ont déjà signé le programme d’investissement international des nouvelles routes de la soie initié par Pékin.

La position de l’Union européenne est aussi compliquée par sa volonté de continuer à coopérer avec la Chine pour essayer de sauver les accords multilatéraux rompus par Donald Trump, notamment sur le nucléaire iranien et sur le climat. Or, enfoncer un coin supplémentaire dans les relations transatlantiques, c’est justement l’un des objectifs de la Chine.

Il a fallu plusieurs coups de semonce pour que les Vingt-Sept admettent enfin que la Chine n’est pas un pays comme un autre. « Les investissements américains en Europe ont un but commercial, ceux des Chinois visent à faire main basse sur nos technologies », reconnaît un fonctionnaire européen.

Alors que les Américains ferraillent contre Huawei sur la 5G, la Commission a choisi finalement de ne pas lui fermer les portes du Vieux Continent, laissant les États membres se positionner sur la question. Le danger ? Ouvrir une porte à l’espionnage chinois notamment en matière de technologie dont ils sont friands.

Angleterre. « UE, je t’aime » : plus d’un million de personnes ont défilé samedi 23 mars à Londres pour réclamer un nouveau référendum sur le Brexit, en pleine incertitude sur la possibilité que la Première ministre Theresa May présente à nouveau son accord de divorce aux députés.

Allemagne. L’une des plus riches familles allemandes, les Reimann, qui possède la marque Calgon et une chaîne de restauration, a fait un don de 10 millions d’euros après avoir appris qu’un de leurs aïeux a soutenu le chancelier Adolf Hitler. La fortune de la famille est estimée à 33 milliards d’euros.

Croatie. Le ministère croate de l’Éducation nationale vient de supprimer Le Journal d’Anne Frank de la liste des lectures obligatoires au collège, un ouvrage dont l’inauthenticité avait été reconnue par les ayants droit eux-mêmes en 2016, l’année de son entrée dans le domaine public.

La Commission européenne a alloué 357 millions d’euros pour la construction d’un pont reliant Komarna au reste de la Croatie qui évite de passer sur une bande de terre appartenant à la Bosnie-Herzégovine et dotée de deux postes frontières. C’est l’entreprise chinoise China Road and Bridge Corporation qui a remporté l’appel d’offres.

Espagne. Le 24 mars denier, à Madrid, les Espagnols ont manifesté contre l’avortement. La manifestation, qui s’est déroulée dans une ambiance festive avec des pancartes comme « Le droit à la vie est pour tous sans exception », a été organisée à l’appel de la plateforme Oui à la Vie.

Italie. Les gouvernements italien et chinois ont signé samedi 23 mars un protocole d’accord « non contraignant » pour sceller l’entrée de l’Italie dans les « nouvelles routes de la soie », malgré l’inquiétude de Bruxelles et Washington.

L’Italie est devenue le premier pays membre du G7 à intégrer ce projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres lancé par Pékin en 2013. Au total, 29 contrats ou protocoles d’accord ont été signés, pour les deux tiers institutionnels, portant selon le gouvernement italien sur « 2,5 milliards d’euros et un potentiel total de 20 milliards ».

Cesare Battisti, l’ancien activiste italien d’extrême gauche, a reconnu toutes les charges pesant contre lui et ses responsabilités dans quatre meurtres commis à la fin des années 70, lors de son interrogatoire par le procureur Alberto Nobili.

Géorgie. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg a réaffirmé à Tbilissi que la Géorgie rejoindrait l’Alliance atlantique malgré l’opposition de Moscou. L’éventualité d’une telle adhésion, comme celle de plusieurs anciens pays du bloc communiste, est considérée par Moscou comme une ingérence occidentale dans sa sphère d’influence. Et donc une source de conflit.

Pays nordiques. 10 000 hommes ont participé pendant huit jours aux manœuvres militaires Northern Wind, qui se sont tenues au fond du golfe de Botnie, à la frontière avec la Finlande. L’exercice a mobilisé 3 000 Suédois, mais surtout un important contingent de Finlandais et de Norvégiens, appuyé par des commandos britanniques et des marines américains. But ? Rouler des mécaniques face au voisin Russe.

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