Brèves d’Europe

Union européenne. L’échec de la fusion Alstom-Siemens a eu pour conséquence un front commun des Français et des Allemands pour évoquer une réforme des règles de la concurrence à la Commission Bruxelles.

Le Parlement européen valide largement la mise en place d’un mécanisme commun de contrôle des investissements étrangers. Ce texte a été très largement adopté en plénière à Strasbourg, avec 500 voix pour, 49 contre et 56 abstentions. C’est la première fois que l’UE, dont les intérêts sont régulièrement mis à mal (sanctions iraniennes, patriotisme chinois, etc.), se dote d’un tel instrument.

Les demandes d’asile en Europe sont retombées à leur niveau d’avant la crise migratoire, avec près de 635 000 dossiers, et les chances d’obtenir l’asile ont baissé à 34 %, selon un rapport du bureau européen d’appui pour l’asile (Easo). Afghan, Iraniens et Irakiens principalement et depuis peu des Vénézuéliens.

Le nouveau programme européen « Droit et valeurs », inscrit au budget 2021-2027 adopté par le Parlement européen, est doté de 1,8 milliard €, une somme allouée pour l’essentiel aux ONG de l’empire du spéculateur Georges Soros, ce qui est proprement scandaleux.

Un sondage réalisé par l’institut Kantar – et tenant compte du départ d’une cinquantaine de députés anglais – révèle que les forces ultraconservatrices, nationalistes et d’extrême droite seront minoritaires dans le futur Parlement européen. Et elles pèseront d’autant moins qu’elles seront divisées.

Angleterre. Londres et Moscou ont renoué le dialogue rompu à la suite de l’affaire Skripal. En mars 2018, une tentative d’empoisonnement au Novitchok, un agent innervant de conception soviétique, avait visé l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a été contraint d’annuler une visite en Chine après que la volonté affichée par Londres de déployer un porte-avions dans le Pacifique a provoqué la colère de Pékin. Si cette visite n’avait pas été formellement annoncée, elle avait été préparée depuis « plusieurs semaines ».

Allemagne. Le record mondial du plus grand rassemblement de Schtroumpfs a été battu à Lauchringen, dans le sud de l’Allemagne. Ils étaient 2 762 participants, peints en bleu et coiffés de chapeaux blancs ou rouges.

La 55e conférence de Munich sur la sécurité (du 15 au 17 février) a révélé la dégradation des rapports entre l’Europe et les États-Unis sur fond de dislocation de l’ordre international. La tension s’est une fois de plus cristallisée sur le nucléaire iranien. Le mécanisme mis en place par les Européens pour contourner l’embargo américain ne fait qu’ajouter aux différends entre les deux continents.

Mike Pence a également mis en garde les Européens contre la société chinoise Huawei et les achats de gaz russe. « Sous Donald Trump, a-t-il conclu, les États-Unis sont de nouveau le leader du monde libre. » En l’absence d’Emmanuel Macron, Angela Merkel a fait le travail et s’est fendue d’un discours d’une fermeté sans précédent à l’égard des États-Unis.

Après plusieurs mois de polémiques et craignant que l’administration Trump ne mette ses menaces à exécution, le ministre allemand de l’Économie et de l’Énergie, Peter Altmaier, a annoncé un plan prévoyant la construction de terminaux méthaniers destinés au gaz naturel liquéfié américain. Cette énergie est nettement plus coûteuse à importer que le gaz russe de Nord Stream 2, qui sera opérationnel l’année prochaine.

Espagne. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a convoqué des élections législatives anticipées pour le 28 avril, les troisièmes en moins de quatre ans, après le rejet de son budget sur fond de crise persistante en Catalogne.

Selon un sondage publié par El Païs, le PS arriverait en tête (24 %) mais sans majorité pour gouverner. Le Parti populaire (droite), Ciudadanos (centre droit) et le parti populiste Vox seraient en revanche en mesure de former une très courte majorité, comme c’est le cas en Andalousie. Avec le risque, à chaque désaccord, de rendre le pays à nouveau ingouvernable.

Italie. Le chef du Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et vice-président du Conseil Luigi Di Maio, a présenté quatre partis politiques avec lesquels il s’est allié en vue des élections européennes de mai prochain : Zivi Zid (Croatie), Kukiz’15 (Pologne), Liike Nyt (Finlande) et Akkel (Grèce). But : être le point d’équilibre pour peser sur les choix fondamentaux des prochaines années.

Russie. S’exprimant devant le Parlement russe pour son discours annuel, Vladimir Poutine a menacé les pays européens de déployer l’arsenal russe à leur portée. Et il s’est lancé dans une tirade très menaçante envers les États-Unis, leur reprochant le déploiement de nouveaux systèmes d’armement en Europe.

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