Pour tenter quelques repères sur la crise actuelle
Depuis les trente glorieuses, la France, à l’instar des autres pays occidentaux est engluée entre chômage, dette, croissance insuffisante et crises sociales.
Le problème à la base est démographique : aujourd’hui, la population mondiale des plus de 65 ans est supérieure à celle des moins de cinq ans. Avec des variations d’un pays à l’autre. Or la croissance est fondée avant tout sur la consommation des ménages. Elle représente deux tiers de la richesse mondiale. Le pic de la consommation est entre 40 et 55 ans.
Après 55 ans c’est l’épargne qui est privilégiée. Ensuite, les besoins de consommation baissent et ce sont les services, non producteurs de richesses ajoutés, qui se substituent à la production de biens. La démographie tire la croissance et pour l’Europe la tirera de moins en moins.
À part l’Afrique et l’Inde, le monde est donc vieux et le pays le plus vieux c’est le japon. En France, en 2004, 22 % de la population avait 60 ans ou plus, ce sera 35 % en 2040. La croissance s’effondrant avec le vieillissement comment compenser ? Côté État, sauf à abandonner les inactifs et à retirer toutes les aides sociales, trois possibilités : imprimer des billets de banque, dévaluer ou acheter de la dette sur les marchés. Coincée par la Banque centrale européenne, la France n’a pour choix que la dette, mais pour la freiner augmente les impôts, ce qui va encore nuire à la consommation.
En France, pour 1 euro de croissance, ce sont 3,50 euros de dette. En Espagne ce sont 12 euros. Même chose aux USA : en 1985 la dette totale État + ménages + entreprises était de 85 % du revenu moyen des Américains.
Aujourd’hui, c’est 580 % de ce revenu avec pour conséquence une dette de 20 000 milliards de dollars ! Mais les Américains ont le dollar. Trop de pays en dépendent, ce qui permet aux États-Unis d’éponger une partie de cette dette abyssale en la monétisant, c’est-à-dire en imprimant en continu du papier-monnaie !
Et côté entreprises ?
Quand la demande diminue, les entreprises vont répondre de plusieurs façons. Tout d’abord, Le nécessaire étant acquis, il faut inciter au superflu en produisant à flux continu de nouveaux produits sans mégoter sur la publicité pour persuader qu’ils sont indispensables. En oubliant provisoirement la démographie, du moins pourrait-on espérer ralentir l’involution par l’arrivée de nouvelles opportunités industrielles.
La révolution numérique en est une, mais elle produit de la richesse pour un tout petit nombre. Ici pas de ruissellement ! C’est sa différence fondamentale avec la révolution industrielle du XIXe siècle.
À cette époque la société est inégalitaire, pourtant cette inégalité est admise car avec la pleine croissance, l’ascenseur social fonctionne.
Les gens peuvent accepter l’inégalité quand l’espérance ne leur est pas fermée. Mais la faillite de cet ascenseur social la rend alors insupportable et ajoute à l’impuissance l’humiliation de la dépendance permanente aux aides sociales.
La révolution numérique n’apporte pas le supplément de richesse attendue. Ceux qui gagnent beaucoup le font au détriment de ceux qui ne gagnent rien et qui perdent tout espoir de trouver leur place. Ceci alimente la frustration et la haine des élites incapables d’apporter une réponse. Reste une autre piste : la fameuse transition écologique. Mais qui achoppe sur trois difficultés : le poids des idéologues qui dénoncent la croissance, le manque d’engagement du reste du monde, la maîtrise technique, majoritairement étrangère. Le photovoltaïque crée de l’emploi, mais… en Chine.
Le peu de production nationale restante, déjà excédentaire par rapport aux besoins, est donc concurrencé par l’invasion des importations étrangères. Les entreprises vont tenter de réagir et de contracter leur coût de production par la solution la plus simple, en diminuant le personnel mais également en se rachetant. Le plus fort va racheter la concurrence pour la supprimer. S’ajoute au tableau la césure entre la ville et la campagne. En France les politiques territoriales ont privilégié les urbains sur les ruraux. La richesse et la croissance sont centrées sur les métropoles. Le monde agricole se réduit et les ruraux doivent se déplacer pour aller chercher les emplois tertiaires.
Or les déplacements deviennent de plus en plus coûteux et difficiles. Paradoxalement, les possibilités de déplacements rapides, TGV et autoroutes, ont mis à l’écart ceux qui n’y sont pas reliés avec pour effet pervers de renforcer leur isolement. Le sentiment de déclassement nourrit la haine et alimente des représentations mutuelles péjoratives : d’un côté bobos végans donneurs de leçons avec un fanion sur leur vélo, de l’autre ploucs alcoolisés. Nous en sommes là.
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