Quel avenir politique pour ces îles du « bout du monde » »
Dimanche 4 novembre 2018, le corps électoral néocalédonien s’est exprimé. Les résultats, 56,7 % de « non » et 43,3 % de « oui » au référendum d’autodétermination, sont sans appel. Mais, un doute certain semble s’insinuer encore quant à l’avenir politique de ces îles du « bout du monde ».
S’ils sont favorables au maintien de l’archipel au sein de l’ensemble français, ces résultats n’en attestent pas moins d’une nette progression des partisans du divorce avec Paris. Certes, le « non » à la question posée, « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », est nettement majoritaire, mais l’écart entre les partisans du « oui » et du « non » à l’indépendance, s’est resserré de scrutins en scrutins.
Car l’originalité de ces consultations répétitives des populations calédoniennes – référendum, élections communales, provinciales et territoriales –, c’est que l’on fera voter et revoter jusqu’à ce que le résultat soit favorable aux excités du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), de sinistre mémoire. Tout le monde se rappelle les événements de 1988, la mort de nos gendarmes et un archipel cul par-dessus tête, quasiment « à feu et à sang ».
Si les accords de Nouméa et Matignon ont calmé le jeu – les îles ne sont-elles pas totalement autonomes, et les Kanaks propriétaires de leurs terres tribales et d’un important site de production du nickel dans la province nord ? –, les séparatistes veulent toujours plus. Or, comme le cite l’hebdomadaire Valeurs Actuelles dans son édition du 1er novembre, l’ancien sénateur Simon Loueckhote, (RPR puis UMP), résume bien l’opinion d’une partie de la nouvelle classe moyenne kanake qui a profité de la restauration de la paix pour jouir d’une indéniable élévation du niveau de vie : « Quand je vois ce que sont devenus tous les États africains que j’ai pu visiter, je ne veux pas la même régression pour les miens. Mes frères indépendantistes nous servent de la poudre de perlimpinpin ! ».
Remarque frappée au coin du bon sens, mais pour les forcenés du FLNKS, le « cœur a ses raisons que la raison ignore ».
Pourtant, les leaders de la coalition séparatiste feraient bien de regarder autour d’eux : quel est le niveau de vie de leurs frères mélanésiens au Vanuatu, en Nouvelle-Guinée Papouasie, aux îles Salomon ou aux Fidji ? Poser la question, c’est déjà pressentir la réponse. La France apporte à la Nouvelle-Calédonie 15 % du PIB local et finance de sa poche la moitié des services publics. Si les communautés calédoniennes, submergées par la démographie kanake, décidaient un jour de divorcer d’avec la République française, le généreux robinet des aides sociales se fermerait-il ?
Le « caillou » nous coûte, bon an, mal an, 1,20 milliard d’euros par an, mais sa possession nous assure un immense domaine maritime et un droit de regard diplomatique sur le Pacifique, comme notre présence en Polynésie française, à Wallis et Futuna d’ailleurs. Mauvaise pioche des accords précédemment cités, un nouveau référendum « d’étape » aura lieu dans les quatre ans, avec un corps électoral tronqué, car seuls les Kanaks et les ressortissants français, (Caldoches ou Indonésiens et Polynésiens naturalisés), arrivés avant 1993, pourront voter. Et là on s’aperçoit que le différentiel démographique peut jouer contre les partisans de la France.
Or, les autochtones qui ne constituent aujourd’hui, qu’environ 49 % des 280 000 habitants mais 63 % du corps électoral, auront encore un poids plus lourd. Un esprit facétieux, forcément anti-immigrationniste, pourrait exiger que l’on applique les mêmes critères en métropole vis-à-vis des « migrants » qui ne pourraient accéder aux urnes que 20 à 25 ans après leur naturalisation.
Quant au droit du sol que Donald Trump a menacé de reconsidérer aux États-Unis, il devrait être purement et simplement aboli en métropole, comme à la maternité principale de Mayotte par exemple, véritable usine jusqu’à présent à produire des « faux Français » !
Le président Macron a beau s’exclamer que « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie », c’est l’inéluctable portrait que l’on dressera d’elle si les règles du jeu sont maintenues telles quelles. Autre solution, la partition.
Le regretté et talentueux écrivain ADG, célèbre auteur de romans policiers, qui avait vécu plusieurs années sur le « caillou », avait envisagé et proposé cette solution. Au pire, elle permettrait à la France de garder un pied solide dans l’océan Pacifique, lui garantissant encore le statut de « puissance moyenne », la Calédonie offrant un excellent observatoire sur le monde polynésien, mélanésien et… anglo-saxon avec le mastodonte australien et la très « british » Nouvelle-Zélande.
La province du nord et celle des îles, coupées de Nouméa et de la province du sud, pourraient-elles vivre en autarcie ? Ce ne serait plus notre problème car, au sud, justement, le « non » au séparatisme est d’une écrasante majorité. Nouméa et ses environs pourraient même constituer un département d’outre-mer, un DOM, tant la population d’origine européenne y est majoritaire.
Il n’est que de se promener dans les rues de la petite capitale Nouméa, avec ses boutiques « bien d’chez nous » et son kiosque à musique, pour s’y sentir aussi bien qu’à Arcachon, La Baule, Sélestat, Maubeuge ou Cannes ! Il y a même dans la proche campagne des vaches normandes qui paissent, tranquillement, à l’ombre des cocotiers, c’est dire ! Non, lâcher cet archipel, comme nous abandonnâmes l’Algérie aux fanatiques islamistes du FLN, serait un crime, un crime de plus commis contre la nation !
Dernier livre paru de Jean-Claude Rolinat : La Bombe africaine et ses fragmentations, préface d’Alain Sanders, éditions Dualpha, collection « Vérités Pour L’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 570 pages, 37 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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