Pour Dieu et la patrie
C’est un lieu commun que de dire qu’à une certaine époque la littérature canadienne-française était enracinée et fervente. Au sein de ce corpus, une œuvre se démarque particulièrement pour son patriotisme et son catholicisme, soit Pour la patrie du journaliste ultramontain Jules-Paul Tardivel qui fonda La Vérité.
Aujourd’hui, on qualifierait Tardivel de « catholique intransigeant », à la manière d’un Alain Escada de Civitas, parce qu’il acceptait de façon enthousiaste l’ensemble des dogmes qui, jusqu’à Vatican II, définissaient la religion catholique.
Habitué à la prose journalistique et politique, Tardivel fit Pour la patrie un immense effort. Anglophone de naissance, opposé en principe au roman comme outil de séduction du Malin, il parvint tout de même à produire un roman d’anticipation dont notre histoire littéraire n’a pas à pâlir.
Certes, Tardivel n’a pas l’imagination d’un Orwell, London ou Huxley, et le monde du futur dans lequel il nous projette, celui de 1945, ressemble étrangement à celui de 1895, si ce n’est une petite avancée technologique ici et là et une carte géopolitique qui s’est redessinée.
Tout part d’ailleurs de ce rebrassage en politique internationale. Le Canada fait face à un triple dilemme : le statu quo sous la tutelle britannique, l’union législative entre les provinces ou encore la séparation du Québec.
C’est dans ce contexte que se dessinent deux camps, bien définis comme dans les films hollywoodiens. D’un côté, le jeune franc-maçon satanique Aristide Montarval qui brille par son arrogance et son ambition et qui avec les presses de la Pensée Libre et le pouvoir occulte de la Ligue du Progrès de la province du Québec souhaite l’union législative qui viendra sceller le destin des catholiques canadiens français.
Et non, l’auteur n’a pu s’inspirer de l’arrogant Pierre Eliott Trudeau qui rapatria la constitution et qui, appuyé de son Cité Libre, instaura un régime sans Dieu et surtout propice à la disparition des Québécois.
Le camp du bien est quant à lui incarné par le jeune médecin dévot Joseph Lamirande qui souhaite la séparation au nom de la défense des siens. Entre le bien et le mal se trouvent évidemment d’autres hommes assaillis par des doutes, tentés par le Malin ou simplement incertains de ce que le Bien réclame d’eux.
C’est un roman d’abord et avant tout chrétien dans le sens où les vertus et les dogmes y sont exaltés. On comprend l’appui de Mgr Fèvre à un tel ouvrage, mais de toute façon de la part du Louis Veuillot québécois, on ne pouvait s’attendre à autre chose.
La presse, le pouvoir de la finance, la politique qui avilit tout et les sociétés secrètes sont mis au banc des accusés, pourfendus par Joseph Lamirande, l’homme politique que Tardivel aurait peut-être aimé incarner ou du moins qu’il aurait souhaité soutenir aux Communes.
Cet homme n’est nul autre que l’idéal chrétien, résigné, prêt à tous les sacrifices y compris celui de son bonheur et de celui des siens pour faire avancer une cause noble et juste. Plus grande est la vertu, plus grandes sont les grâces accordées et comme le rappelle Tardivel, la rédemption ne peut venir que de la vérité et surtout de la volonté de Dieu.
Jules-Paul Tardivel. Pour la patrie (1895), Cahiers du Québec – Hurtubise HMH, 1975, 308 p.
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