10 juillet 2016

La charte des droits fondamentaux de l’union européenne (1)

Par Marie-Simone Poublon

Le 1er juillet 2016, la Commission européenne réaffirme que l’abattage rituel sans étourdissement n’entraîne ni détresse ni souffrance animale.

En plus d’être aveugles et sourds, certains députés européens légalistes pactisent avec les lobbies du Halal. À Bruxelles, la vision d’un tas d’or relatif à l’inondation des marchés de la viande vers le Moyen Orient est bien plus respectée que le droit à la dignité de nos animaux, qui, bien évidemment souffrent…

Il suffit de regarder – pour ceux qui le peuvent, tellement les images sont insoutenables ! – ce qui se passe dans les abattoirs. Ce n’est pas seulement la façon cruelle de tuer qui y règne, il y a aussi de la maltraitance, du sadisme et de la méchanceté chez certains « salariés tueurs ».

Comment ne pas être fou de rage devant la réponse de la Commission : depuis 2013, des prescriptions du règlement du Conseil sur la protection des animaux au moment de la mise à mort « garantissent que les pratiques utilisées ne causent pas de douleur, détresse ou souffrance évitables. »

Cette réponse est une insulte à notre intelligence et une véritable collaboration avec l’ennemi. Car en effet, l’article 10 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne autorise « une dérogation à l’étourdissement » au nom de la liberté de religion et du droit de la pratiquer par les rites ! (2)

Le droit de l’humain est ainsi mis en opposition au droit de l’animal, ce qui est contraire à l’humanisme et au développement durable. Nous nous devons de transmettre à nos enfants le respect des espèces et de la vie en bannissant l’archaïsme barbare des rites que nous avons pourtant déniés durant des siècles.

Comment nos législateurs français peuvent-ils accepter une reconnaissance d’être sensible à l’animal (3), tout en sachant que ses droits fondamentaux à la dignité sont annihilés au sein même de l’Union Européenne ? Modifions notre constitution et regagnons en souveraineté nationale pour éviter les pièges des juristes européens malfaisants !

Et comme disait Pierre Perret dans une chanson bien connue « nos amis les bêtes dont nous nous moquons elles sont peut-être bêtes mais elles sont pas cons. »

Nous non plus !

Notes

  • europarl.europa.eu/charter/pdf/text_fr.pdf
  • Article 10 « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »
  • Art 515-14 amendement n°59 sur le statut des animaux (2014) : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens corporels.»
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    Philippe Randa,
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