7 mars 2020

Le candidat conservateur exclu du parti conservateur

Par Rémi Tremblay

Le seul conservateur se présentant à la course pour la chefferie en fut exclu de façon arbitraire.

Récemment, dans un article qui connut un relatif succès au Canada (cliquez ici), j’exposais le Parti conservateur pour ce qu’il était devenu, un parti libéral allégé. Dans ce même article je soulignais qu’un seul conservateur social, donc animé de valeurs de droite, s’était lancé dans la course à la chefferie, soit Richard Décarie. Mais voilà, bien qu’il ait rempli les conditions d’admissibilité à la course (la somme de 25 000 $, 1 000 signatures validées et une entrevue avec les membres du Comité organisateur de l’élection du chef), il a en été exclu, sans qu’aucun motif ne soit invoqué par la hiérarchie du Parti conservateur pour justifier cette décision.

Décarie défend ouvertement la famille traditionnelle et une vision conservatrice de la politique. Ses positions tranchent nettement avec celles défendues par ses opposants, d’Erin O’Toole à Peter MacKay, qui eux souhaitent un énième recentrage.

L’exclusion de Décarie par les hautes instances du parti démontre une chose : les conservateurs n’ont plus leur place au sein de ce parti. Ils sont devenus persona non grata et n’ont même plus le droit de s’exprimer en son sein. On sait que l’establishment du parti n’a qu’une idée en tête, soit de détrôner Justin Trudeau aux prochaines élections. Si cet objectif est des plus légitimes, il n’en demeure pas moins qu’il ne doit pas se faire au détriment des idées. À quoi bon chasser Trudeau du pouvoir si c’est pour imposer un programme sensiblement pareil sur le fond ? Est-ce bien utile de lui enlever les rênes du pouvoir si c’est pour les remettre à son sosie idéologique?

Richard Décarie avait-il des chances de remporter la course? Nul ne le sait. Si les conservateurs de cœur sont encore nombreux au sein du parti, O’Toole et MacKay peuvent compter sur des appuis puissants et des relais médiatiques sympathiques. La course entre les libéraux modérés et le candidat conservateur ne se faisait donc pas à armes égales. Mais dans tous les cas, il avait le droit de se présenter et de représenter une alternative conservatrice à ce que le parti est en train de devenir.

Son exclusion arbitraire d’une course supposément démocratique, au sein d’un parti démocratique relève du scandale et permettra d’ouvrir les yeux de ceux qui considèrent encore le Parti conservateur comme une alternative au Parti libéral.

Avec un peu de recul, on constate que cette exclusion vise à cimenter l’unicité du bipartisme canadien. Si deux partis alternent au pouvoir depuis les débuts de la Confédération canadienne, ils se doivent d’être exactement pareils sur le plan des idées.

Voilà la démocratie canadienne dans toute sa splendeur. Ce n’est pas étonnant que Trudeau se permette d’agir comme un tyran. Sans opposition de fond à droite, pourquoi se gêner ?

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :