La réaction de Jean-Claude Rolinat
Norbert Hofer, candidat de la formation populiste FPÖ, a raté de très peu la présidence de l’Autriche. EuroLibertés, conformément à sa vocation, souhaite faire connaitre les réactions de journalistes, d’essayistes et d’hommes politiques sur les répercussions de ce résultat extrêmement significatif au sein d’un pays de l’Union européenne.
L’échec relatif de Norbert Hofer ne doit pas nous attrister, ni surtout assombrir les attentes de ceux des électeurs autrichiens qui avaient placé leurs espérances dans cette victoire souhaitée, bien au delà du « beau Danube bleu »…
Comme en écho à l’échec de son homonyme Andréas Hofer, « le chouan du Tyrol », qui résista vainement il y a deux siècles à l’impérialisme napoléonien, cette défaite sur le fil a comme un goût de victoire. Seuls les électeurs expatriés, influencés par leur milieu, auront tranché en faveur d’un septuagénaire écologiste.
Ce n’est pas l’avenir de l’Autriche.
Les Eurocrates de l’oligarchie bruxelloise auront senti le souffle du boulet de canon, ils n’en seront que plus dangereux. Mais grâce à ce score, espérons-le, les compteurs vont être remis à zéro sur un certain nombre de sujets et, notamment, celui des pseudos « migrants », un peu trop rapidement ripolinés en « réfugiés ». Le candidat Hofer, dans un récent entretien paru dans le numéro du 19 mai de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, n’a-t-il pas déclaré : « L’Europe a besoin de rappeler ses valeurs chrétiennes humanistes et d’en finir avec cette culture d’accueil indifférenciée. Nous avons le droit de choisir qui nous laissons entrer dans le pays et qui nous ne laissons pas. »
Une heureuse affirmation qui n’est pas, apparemment, compatible avec les élucubrations papales ! L’échec à deux doigts d’une victoire éclatante du candidat « populiste » Norbert Hofer resplendit comme un soleil d’Austerlitz, pour rester dans la métaphore napoléonienne !