11 janvier 2019

C’est la débâcle !

Par Marie-Simone Poublon

Emmanuel Macron est en pleine débâcle ! Curieusement (histoire de rire), le prodige qui devait sauver l’Europe se voit malmené par le mouvement des Gilets Jaunes (GJ). Pendant ce temps-là, sous son nez, un « Traité de Démocratisation du gouvernement économique et social de l’Union Européenne TDEM » (1) fait son apparition sur la scène européenne.

TDEM

Les idées affluent et se bousculent pour une (énième) refondation. Serait-ce des idées de GJ français ou un coup des idoles de Juncker qui par peur de l’éclatement ou du moins du regroupement de certains États membres antieuropéens seraient acculés à la refondation pour mieux tirer leur épingle du jeu ? Le sauveur de l’Europe qu’était Macron n’est plus, alors que les « Junckeriens » espèrent longévité et gros salaires (32 000 € pour Juncker !).

Les porteurs du projet réussissent un exploit ! Parler de l’Europe au moment même où le « peuple européen » porte en disgrâce le vieux continent déstabilisé sur des sujets aussi épineux que l’immigration, les institutions, l’euro, la dette des États, la transition énergétique, etc.

Mais qui sont ces « refondateurs » qui visent une Europe fédérale alors même que les slogans « nous sommes le peuple » n’ont pas été entendus ? Quelque 120 intellectuels et responsables politiques de 16 pays d’Europe ont participé au projet. Parmi les coordinateurs, nous retrouvons un politicien du mouvement démocrate et progressiste Massimo d’Alema, le député socialiste Olivier Faure et la fille de François Mitterrand, l’écrivain et professeur Mazarine Pingeot.

Évidemment, le projet prévoit de financer encore et toujours l’accueil des migrants visant inlassablement les « nationaux » des États et l’injure au populisme. Le manifeste parle d’un budget et d’une nouvelle assemblée européenne (80 % de députés nationaux, 20 % d’eurodéputés) décidant de voter des impôts à la majorité.

Ce budget pour financer les migrants, la recherche et la formation (qui sent bon le parfum social de la « co-gouvernance boboland ») serait prélevé sur les bénéfices des grandes entreprises, les hauts revenus et les émissions de carbone.

Quel beau projet ambitieux qui ne va pas sans rappeler notre condition « d’otage » des institutions et des antipatriotes que sont ces intellectuels qui ne représentent qu’eux-mêmes, c’est-à-dire rien ! Le parfum du reclassement pour le citoyen français qui aime son pays avant d’aimer « son » Europe, est un remake de La débâcle, roman cher à Zola accusé d’antipatriotisme pour avoir imaginé au travers de ses personnages (Jean Macquart, le paysan, et Maurice Levasseur, l’idéaliste) que le Second Empire est le mal où règne la perversion, l’argent qui pervertit tout et qui génère la misère ouvrière.

Aujourd’hui comme les GJ et les rebelles actifs qui veulent un autre système que celui imposé par le gouvernement français et l’Europe. La débâcle se généralise par les traîtres européens qui agissent comme si les peuples n’existaient pas.

Quelle légitimité peuvent donc avoir les institutions et leurs représentants européens sur un pseudo « peuple européen » qui n’est que la somme des nationaux ? Quel plaisir ont donc tous ces partisans de l’intégration (ou de la désintégration d’ailleurs) à vouloir fédérer des pays qui ne veulent pas de leur politique ?

Peut-être descendront-ils dans les rues de Bruxelles s’opposer aux Gilets Jaunes, la bouteille à la main et ronds comme des queues de pelles à l’image de leur idole Juncker, pour clamer leur slogan « nous sommes le peuple européen ».

Les européistes veulent en découdre depuis plus de dix ans avec ceux qui refusent d’aller dans leur sens. D’ailleurs dixit le site tdem.eu « sans qu’aucun pays ne puisse bloquer ceux qui veulent avancer ».

Peut-être avons-nous ici la définition du « peuple européen » ? Ceux qui se reconnaissent dans ce manifeste pour la démocratisation du gouvernement économique et social de l’Union Européenne sont jeudi 10 janvier 2019 moins de 60 000 signataires pour une population européenne de 513 millions d’habitants, soit 1,17 % !

Le salut pourrait peut-être venir des Vices-présidents des conseils des ministres italien et Polonais, Matteo Salvini et Jaroslaw Kaczynski qui déclaraient conjointement ce 10 janvier « il est temps de remplacer l’axe franco-allemand par un axe italo-polonais » proposant ainsi à l’Europe un « pacte pour l’Europe » en dix points sur lesquels les votants pourraient s’appuyer pour effectuer leur choix (2).

Un beau pied de nez aux Junckeriens !

Notes

(1) Tdem.eu

(2) https://francais.rt.com/international/57738-salvini-pologne-il-est-temps-remplacer-axe-franco-allemand-par-axe-italo-polonais

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