24 mai 2017

Soros à l’assaut du journalisme (Perugia 3)

Par Euro Libertes

LA 11ÈME ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU JOURNALISME S’EST TENUE À PÉROUSE (PERUGIA, OMBRIE, ITALIE) DU 5 AU 9 AVRIL 2017. CRÉÉ EN 2006 À L’INITIATIVE D’ARIANNA CICCONE LE FESTIVAL A REÇU PRÈS DE 600 INTERVENANTS VENUS DE 47 PAYS ET ORGANISÉ PLUS DE 300 CONFÉRENCES, ATELIERS, DÉBATS DANS DOUZE SALLES DE LA VILLE DE PÉROUSE. LE FESTIVAL A ÉTÉ MARQUÉ PAR UNE VÉRITABLE PRISE EN MAINS DE FACEBOOK ET GOOGLE (À LA FOIS SPONSORS OFFICIELS ET PARTICIPANTS À DE NOMBREUX DÉBATS). UN ENVOYÉ SPÉCIAL DE L’OJIM ÉTAIT PRÉSENT, VOICI LE TROISIÈME DE SES COMPTES RENDUS.

Ce festival était décidément riche d’enseignements tant par les sponsors (Facebook, Google, Amazon et dans un rôle de figurant le régional de l’étape l’Eni le groupe pétrolier italien), que par les thèmes abordés (nous y reviendrons plus tard) que par certaines tables rondes. Prenons une de celles auxquelles nous avons assisté le jour de l’ouverture le 5 avril, « Liberté de la presse dans le sud-est de l’Europe ».

L’OMBRE DE SOROS

Le modérateur est un certain Oliver Vujovic secrétaire général du SEEMO. Seemo quèsaco ? Le South East Europe Media Organisation est un des multiples pseudopodes des ONG financées par George Soros directement ou indirectement dans les pays de l’est européen. Le Seemo est une filiale de l’International Press Institute de la même origine et est partenaire du Centre Européen pour la liberté de la presse et des médias situé à Leipzig et financé entre autres par la Commission de l’Union Européenne…en toute indépendance bien entendu.

ET CELLE DE L’UNION EUROPÉENNE

Union Européenne que nous allons retrouver avec la seconde intervenante Barbara Fabro du Central European Institute (CEI) financé par la Banque Européenne de Développement et situé en Italie à Trieste. Le but du CEI est de « favoriser l’intégration des pays membres à l’Union Européenne », au moins les choses sont claires.

De Zrinka Vrabec-Mojces il est difficile de dire quelque chose sinon qu’en dehors d’un nom difficile à prononcer elle est journaliste, Croate et a joué un rôle politique.

JEUX DE PASSE PASSE

Plus intéressants sont les deux derniers profils, celui d’un Albanais et d’une Ukrainienne. Besar Likmeta est un américain d’origine albanaise qui a rejoint son pays d’origine en 2005. Il est le correspondant pour l’Albanie de Balkan Insight (BRIN) financé par des fonds allemands et américains. Balkan Insight est en première ligne pour défendre l’action de George Soros. Une des fondations de Soros (Open Society Foundations) finance une partie du programme de BRIN pour « l’excellence du journalisme ». Likmeta fut le lauréat en 2009 du Prix pour Mérites exceptionnels du journalisme d’investigation délivré par… CEI et SEEMO (voir supra), la boucle est bouclée. Il a aussi été nommé pour le « Global Shining Light Award » en 2010 organisé par le Global Investigative Journalism Network dont le siège est dans le Maryland et dont le premier financement vient de… Open Society Foundations de Soros. En toute liberté bien entendu.

La dernière intervenante ukrainienne Anna Babinets est du même tabac. Participant à Alliance, un des innombrables médias liés à Soros en Europe de l’est

QUESTIONS DÉRANGEANTES

Un des spectateurs assistant à la session après les propos convenus du panel posa deux questions qui jetèrent un froid.

Tout d’abord : n’est ce pas un problème alors que les liens de George Soros avec les différents services secrets américains sont fort documentés de travailler avec ses nombreuses filiales en Europe de l’est ? Réponse de Besar Likmeta : « Ces liens n’ont jamais été avérés nous n’en tenons donc pas compte ». Et Soros « ne finance plus rien en Europe de l’est depuis dix ans ».

Ensuite : comment travailler en toute liberté en étant financé par Soros ? Réponse d’Oliver Vujovic : « Il n’y a aucune pression des organisations de Soros. Avec cet argent les médias et les ONG peuvent faire effectivement leur travail » (“there is no pressure from Soros organizations. With this money, media and NGOs can actually do their job”). Sans rire.

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Philippe Randa,
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