11 novembre 2018

Les « libéraux » polonais contre le droit de manifester

Par Euro Libertes

par Olivier Bault.

Tandis que les amis de Bruxelles en Roumanie expulsent le correspondant du site de réinformation sur l’Europe centrale et orientale Visegrád Post (voir Présent du 8 novembre), les amis de Bruxelles en Pologne cherchent à interdire les manifestations organisées par les milieux nationalistes à l’occasion du centenaire de l’Indépendance recouvrée de la Pologne. L’ironie de la situation, c’est que ce sont les mêmes qui, depuis trois ans, entre autres accusations d’atteintes à la démocratie et à l’Etat de droit, avancent de supposées violations du droit de manifester librement que commettrait le gouvernement conservateur sous la houlette du parti Droit et Justice (PiS). Dans la ville de Wrocław où une Marche de l’Indépendance a été interdite au début de la semaine par le maire sortant de la ville proche de la Plateforme civique (PO) de Donald Tusk, il pouvait exister des raisons objectives : il y avait parmi les organisateurs des gens qui avaient déjà été condamnés pour des propos antisémites. Les tribunaux polonais sont toutefois généralement favorables aux manifestants, et cette interdiction a été malgré tout renversée au motif qu’on ne peut pas interdire une manifestation simplement parce que l’on prévoit que des infractions ou délits pourraient y être commis.

En revanche, il n’y avait pas de raison d’interdire la grande Marche de l’Indépendance annuelle organisée par les milieux nationalistes à Varsovie, car les organisateurs de cette manifestation n’ont, eux, pas été condamnés et ne sont pas connus pour avoir tenu de quelconques propos racistes ou antisémites. Et quoi qu’en aient dit les grands médias étrangers l’année dernière, cette manifestation n’a rien de fasciste ou de néonazie. Comment le pourrait-elle, d’ailleurs, alors qu’y participent d’anciens combattants de l’Insurrection de Varsovie d’août-septembre 1944 et alors que les symboles de la lutte contre le nazisme et le communisme y sont omniprésents ! Cela n’a pas empêché le maire sortant de la PO, après avoir consulté le nouveau maire élu du même parti, d’interdire mercredi cette marche au motif que la venue de fascistes et de néonazis en provenance de pays étrangers serait à craindre, et au motif que Varsovie aurait déjà assez souffert des nationalismes. Drôle d’interprétation de l’histoire ! Varsovie a souffert non pas des nationalismes, mais de la barbarie nationale-socialiste allemande et du totalitarisme international-socialiste russe. Déjà, avant de prononcer cette interdiction, le maire Hanna Gronkiewicz-Waltz, qui était vice-présidente du parti de Donald Tusk de 2006 à 2017, promettait de demander la dissolution de la Marche à la moindre banderole douteuse ou au moindre fumigène. Voilà une rigueur dont elle n’a jamais fait preuve à l’égard des manifestations contre le gouvernement actuel, ou encore les « manifestations noires » pour l’avortement !

Comme on pouvait s’y attendre, un tribunal a renversé sa décision jeudi. Le Premier ministre Mateusz Morawiecki et le président Andrzej Duda ont toutefois saisi l’occasion pour annoncer pour le centenaire de l’indépendance une Marche de l’Indépendance officielle empruntant le trajet prévu pour celle organisée par les nationalistes, à laquelle ces derniers sont bien entendu invités à participer eux aussi.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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