27 mai 2020

Il y a 40 ans, le Québec disait non…

Par Rémi Tremblay

En cet anniversaire du référendum de 1980 sur la souveraineté, les indépendantistes devraient remettre en question l’obsession référendaire.

Il y a quarante ans aujourd’hui, le 20 mai 1980, le Québec se prononçait pour la première fois par voie référendaire sur la possibilité de déclarer l’indépendance ou du moins de négocier la « Souveraineté-Association », qui aurait fait du Québec un pays, mais en conservant des liens « privilégiés » avec le Canada.

referendum 1980 souverainete Quebec

Le référendum organisé par René Lévesque, figure emblématique du Parti québécois, fut perdu par une marge significative, plus de 59 % refusant de s’engager dans cette voie. Le Québec, encore mentalement colonisé n’était pas prêt.

Mais, il y avait aussi cette ouverture de façade affichée par les fédéralistes. Six jours auparavant, Pierre Eliot Trudeau avait lâché une promesse sans lendemain : « Si la réponse à la question référendaire est non, nous avons tous dit que ce non sera interprété comme un mandat pour changer la Constitution, pour renouveler le fédéralisme… nous voulons du changement, nous mettons nos sièges en jeu pour avoir du changement ! ».

Nous attendons toujours…

Pour en revenir au 20 mai 1980 comme tel, beaucoup d’analystes ont ergoté sur les causes de cette défaite, mais peu ont mentionné que c’était là le début d’une approche référendaire dont ne se sortirait jamais le Parti québécois, principal parti souverainiste au Québec. Sans référendum, point de salut. Pour être légitime, les souverainistes firent d’une victoire référendaire la condition sine qua non du projet indépendantiste.

Cela tranchait avec la vision d’un Daniel Johnson qui avait fait campagne dans les années 60 sur le thème « Égalité ou indépendance ». Soit Ottawa reconnaissait les Canadiens français comme peuple égal, cofondateur du Canada, soit le Québec s’engageait unilatéralement sur la voie de l’indépendance. La mort mystérieuse du premier ministre Johnson mit fin à cette approche.

Depuis 1980, il est impossible de penser la souveraineté en dehors du cadre du référendum. En 1995, ce fut un second échec, un échec crève-cœur causé par ce que les bonnes âmes appellent des « irrégularités », qui s’apparentaient davantage à des fraudes électorales. Cette défaite donna un sévère coup au mouvement indépendantiste qui ne s’en est toujours pas remis.

En 2020, alors que l’on célèbre le 40e du référendum de 1980 et le 25e de celui de 1995, les souverainistes devraient commencer à se questionner sur des façons alternatives de réaliser leur rêve. La Nouvelle-France ne fut pas intégrée à l’empire britannique par voie référendaire, pourquoi faudrait-il nécessairement employer ce moyen pour s’en sortir ?

Le référendum est devenu une obsession qui empêche les souverainistes de réfléchir à d’autres avenues, ce qui est navrant, car rien ne dit que le gouvernement fédéral reconnaîtra le résultat, comme Jean Chrétien l’avait laissé sous-entendre. Un gouvernement indépendantiste doit appliquer son programme et, pour que celui-ci soit réellement indépendantiste, il ne doit pas se contenter de promettre la tenue d’un référendum sur la souveraineté, mais bien de la réaliser. Alors élu, il aurait toute la légitimité de tout mettre en action pour que le Québec sorte de la Confédération canadienne.

Il y a aussi l’autre possibilité : doit-on nécessairement avoir un gouvernement du Parti québécois pour parvenir à l’indépendance? Peut-on imaginer que si la population québécoise s’affirmait sans ambiguïté en faveur de la souveraineté ou que si les frictions entre Ottawa et Québec se multipliaient, peut-être la flamme bleue qui brûlait jadis dans le cœur de Legault se raviverait…

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