4 février 2020

Sous la cendre, la vérité

Par Marie-Simone Poublon

Il y a des largesses que l’on ne peut pas prendre avec l’histoire. La mémoire du passé permet au moins d’analyser les faits pour mieux appréhender le présent.

Mairead McGuinness.

Mairead McGuinness.

Pour les détracteurs révisionnistes, certaines périodes ou certains régimes politiques de l’histoire méritent d’être occultés au profit du pouvoir de manipulation sur les peuples.

C’est ainsi que la vice-présidente irlandaise du parlement européen, Mairead McGuinness, a cru bon de ne pas citer comme libérateur des victimes du camp de concentration d’Auschwitz, l’Armée rouge de l’URSS.

À l’occasion de la journée internationale en mémoire aux victimes, le centre progressiste qu’elle représente décide de cacher la vérité. L’histoire doit être sue et non dissimulée par des idéologues donneurs de « leçons parentales ». L’histoire est une réalité et la refaire sur le papier est une hérésie. Même si certains épisodes de l’histoire nous sont insupportables par leur violence, ils doivent être connus de tous.

Le progressisme de McGuinness est synonyme de tricherie envers les citoyens européens, mais aussi de volonté de moralisation voire de révision complète de l’histoire dans un but non avouable : cacher nos responsabilités vis-à-vis de la IIe Guerre mondiale et notre relation avec l’URSS de cette époque.

Les révisionnistes sont dangereux. Il faut rendre à César ce qui lui appartient !

À ce sujet, le Président Vladimir Poutine vient d’annoncer le 20 janvier dernier qu’il veut « fermer l’ignoble bouche qu’ouvrent certains », parlant sans doute de ces progressistes de mauvaise foi qui cachent ou minimisent le rôle de l’Union soviétique dans la victoire sur le nazisme. L’ennemi bolchévique ne doit pas être cité !

Or, ce sont les armées de Staline qui libérèrent le camp d’Auschwitz (1). Le président russe a décidé de créer un centre d’archives sur la IIe Guerre mondiale afin de contrer certains hauts responsables politiques de pays européens qui révisent l’histoire à leur façon.

Ce centre de documents d’archives entièrement dédié à cette guerre des plus meurtrières sera accessible à tous ! Il n’y a pas de honte à rendre hommage à tous ceux qui ont combattu « pour défendre leur patrie et ont perdu la vie contre la peste brune » nous dit Vladimir Poutine, accusant aussi les médias de masse de relayer des informations peu fiables de manière délibérée.

Le parlement européen avait adopté en septembre une résolution qui précisait que la IIe Guerre mondiale aurait été déclenchée « comme conséquence immédiate du tristement célèbre pacte de non-agression germano-soviétique », encore appelé pacte Molotov-Ribbentrop du 23 août 1939.

Ceci n’est pas tout à fait exact même si l’analyse des historiens se fait au détriment du contexte ; celui-ci étant volontiers oublié. Et pourtant il me semble que l’analyse des actions du Général de Gaulle ne peut pas être comprise sans le contexte français politique de Philippe Pétain. L’histoire doit être observée dans toutes ses dimensions. Si l’on en oublie une, nous laissons passer le révisionnisme et ses conséquences dangereuses pour la liberté des peuples et l’esprit des jeunes générations.

L’URSS n’était pas parvenue à conclure l’alliance militaire avec la France et le Royaume Uni, ni à obtenir des droits de passage pour l’Armée rouge de la Pologne et de la Roumanie (régimes autoritaires anticommunistes) ce qui lui aurait permis une attaque coordonnée contre l’Allemagne nazie, créant une zone tampon en cas d’invasion. Ce qui finira par arriver en 1941 sur ordre d’Hitler.

La Pologne avait elle-même signé un pacte de non-agression en 1934 avec l’Allemagne nazie. N’oublions pas que la Tchécoslovaquie fut détruite par l’Allemagne. L’union soviétique tenta de l’empêcher en réclamant une coordination avec les forces françaises, Tchécoslovaques et par la saisine de la Société des Nations (dissoute en 1946).

En 2009, le premier ministre Vladimir Poutine reconnaissait qu’il fallait admettre ces « erreurs » et le parlement russe a fait un mea culpa sur le pacte Molotov-Ribbentrop.

La vérité doit être appréciée à sa juste valeur et les dirigeants politiques d’aujourd’hui ne sont pas responsables de l’histoire passée mais ceux qui prônent le progressisme révisionniste d’aujourd’hui seront coupables demain.

Le président russe a mis le doigt dessus ! C’est encore le bon sens qui doit l’emporter et nous ne pouvons qu’apprécier cette initiative qui tournera le dos à tous ceux qui prétendent réécrire l’histoire à leur façon. D’ailleurs il semblerait que d’autres pays aient également signé des pactes avec les nazis. À eux de faire preuve de courage !

N’oublions pas que la philosophe allemande Hannah Arendt (2) a joué un rôle déterminant dans l’interprétation de l’histoire affirmant que le totalitarisme est un phénomène à double face : le nazisme et le stalinisme. Les « jumeaux » totalitaires fournissent d’inépuisables argumentations pour réécrire l’histoire. Les victoires de l’armée rouge ont décimé de nombreux soldats allemands sur le front de l’Est mais parce qu’il y avait le régime totalitaire de Staline, alors l’Union soviétique était un ennemi au même titre qu’Hitler lui-même. Cette dangereuse assimilation permet encore aujourd’hui à l’occident de tirer des conclusions aveuglées et d’affirmer que la fracture ne peut se concevoir qu’entre totalitarisme et démocratie libérale.

Ceci n’est qu’interprétation et surenchère dès lors que l’assimilation se fait en dehors du contexte politique, social et économique. Que dire du diktat exercé aujourd’hui par Bruxelles sur l’ensemble des pays de l’Europe !

Déjà que l’histoire a été réécrite, voire tue dans les manuels scolaires !

Merci au Président Poutine pour cette initiative remarquable qui devra assurément remettre l’histoire en place et les révisionnistes au travail !

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