12 mars 2020

Colonialisme britannique en Europe

Par Euro Libertes

par Michel Grimard, Président du ROUE

« Colonialisme britannique en Europe » : quel titre surréaliste jugera l’immensité des myopes de la bien-pensance ! Comment oser une telle affirmation !

Le Commonwealth.

Le Commonwealth.

En vérité, nul mensonge ne l’entache. Il exprime simplement la réalité que l’on souhaiterait garder sous le boisseau. Désolés sommes-nous, mais la vérité nous oblige à le dire : oui, l’Angleterre est la dernière puissance coloniale qui sévit en Europe. Un pays, qui érige sa souveraineté en absolu, au point de quitter l’Union européenne, et dont l’amour immodéré pour l’indépendance l’aveugle tellement, qu’il oublie la muselière qu’il impose à l’Irlande du Nord et à Gibraltar, sans oublier l’ambiguïté du statut des Îles Anglo-normandes, dont Jersey et Guernesey. Quant à l’Écosse, elle serait habilitée à retrouver unilatéralement sa souveraineté, si Boris Johnson s’entêtait à lui refuser un nouveau référendum sur cette question.

Durant des siècles, l’Angleterre a non seulement étouffé, mais aussi martyrisé l’Irlande, qui a dû attendre décembre 1921 pour retrouver, en partie, son indépendance.

Devenue république en 1949, elle demeure encore aujourd’hui amputée des deux tiers de l’Ulster, partie intégrante de l’Irlande. Des décennies de guerre et plusieurs milliers de morts, sans compter les mutilés, auraient pu être évités si les Britanniques ne s’étaient pas acharnés à maintenir sous leur coupe ces provinces irlandaises qui subissent encore le sectarisme orangiste, symbolisé par cette grandiloquente marche qui puise ses racines au XVIIe siècle.

Outre le ridicule, elle entretient la haine. Actuellement, de quel droit l’Angleterre impose-t-elle le Brexit à cette partie de l’Irlande qui n’en veut pas ? Ce pays doit retrouver la plénitude de sa souveraineté. Il convient de dénoncer la colonisation de l’Irlande du Nord.

À la pointe sud de l’Espagne, la verrue britannique, Gibraltar, n’est autre qu’une colonie. Une anomalie qui prend sa source dans le traité d’Utrecht de 1713 qui donne cette extrémité à l’Angleterre.

Trois siècles se sont écoulés et cette conséquence de l’histoire n’a plus de sens, plus de raison d’être maintenue, elle doit disparaître. L’Espagne est fondée à demander la restitution de cette particule de son territoire. Peu importe la dimension physique, seule compte la dimension charnelle de la patrie. L’intégrité territoriale de l’Espagne ne peut être spoliée. Elle a raison de voir en Gibraltar une des dernières colonies en Europe.

Quelle légitimité accorder à un traité tricentenaire, dont la caducité s’inscrit dans le rejet général de la colonisation, qui a marqué le début de la seconde moitié du XXe siècle.

Curieux positionnement des Îles anglo-normandes, institutionnellement britanniques, mais géographiquement françaises.

Jusqu’en 1204, l’archipel est d’ailleurs une terre française. Malheureusement, elle est ensuite annexée par l’Angleterre.

La France qui continue, malgré tout, de revendiquer ce territoire perdu, abdique lors du traité de Vienne de 1815, en reconnaissant la souveraineté du Royaume-Uni.

Si les Îles anglo-normandes dépendent directement de la Couronne, elles ne sont pas explicitement considérées comme en faisant partie. Toutefois ce n’est qu’illusion, car les domaines régaliens, défense et relations internationales, sont régentés par l’Angleterre.

Mais l’artifice autonomique fait que l’archipel n’est pas membre de l’Union européenne, ce qui lui permet d’être un paradis fiscal.

La réalité doit désormais s’imposer. Ces îles qui jouxtent la côte normande ne peuvent être que françaises. Jersey, la plus grande, est à seulement 22 km du littoral Cotentin. La langue française, que les Britanniques ont voulu éradiquer en imposant la leur après la IIe guerre mondiale, doit retrouver sa place, dans son environnement naturel.

La suppression de frontières, nées de l’unification de royaumes qui vécurent indépendants durant des siècles, n’est pas irréversible. C’est le cas pour l’Écosse et l’Angleterre. Jusqu’en 1707, le royaume d’Écosse était un État souverain, mais par l’Acte d’Union, il rejoint le royaume d’Angleterre pour former celui de Grande Bretagne. L’actualité remet en cause cette unité.

La sortie de l’Angleterre de l’Union européenne rompt avec l’engagement de la Grande-Bretagne en 1973. Cette décision, adultérine à cet accord, libère l’Écosse de toute obligation. Un problème fondamental oppose désormais l’Angleterre et l’Écosse qui veut demeurer dans l’Union européenne. Elle exprime cette volonté à l’occasion du référendum du 23 juin 2016 en votant à 62 % contre le Brexit.

En décembre de la même année, la Première Ministre Nicola Sturgeon précise qu’elle veut « un maintien dans le marché unique, avec ou sans le Royaume Uni ». Elle intensifiera son action et demandera en décembre 2019 l’organisation, en 2020, d’un nouveau référendum sur l’indépendance.

Les dernières élections législatives au parlement écossais, rétabli en 1998, renforcent ce désir d’affranchissement. Le parti indépendantiste, Scottish National Party (SNP) obtient une majorité écrasante, 48 sièges sur 59 en jeu. Avec un total de 63 sièges, il frôle la majorité absolue. Face à l’attitude déloyale de l’Angleterre, l’Écosse, ardemment européenne, est légitime à exiger que le peuple écossais puisse se prononcer par référendum. Son refus par Boris Johnson, serait, non seulement l’expression d’une conception à sens unique de l’indépendance, mais également le signe d’un profond mépris du peuple écossais.

Messieurs les Anglais, tirez les leçons de l’histoire récente. Acceptez pour les autres la liberté, l’indépendance, la souveraineté, que vous réclamez pour vous-même. Le Commonwealth, oui, les colonies, non.

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