24 novembre 2017

Brèves d’Europe – novembre (04)

Par Patrick Parment

Union européenne. Vingt-trois des vingt-huit pays de l’UE ont souscrit à l’ambition d’une défense européenne, ne laissant de côté que l’Irlande neutre, le Danemark dispensé, le Portugal, l’île de Malte et bien sûr le Royaume-Uni. Lors de cette réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, on a pu noter l’absence de Florence Parly, le ministre de la Défense français.

« Après l’élection du président américain Donald Trump, il est important que nous puissions nous organiser indépendamment, en tant qu’Européens. Personne ne va résoudre à notre place les problèmes de sécurité dans le voisinage de l’Europe. Nous devrons le faire nous-mêmes », résume Ursula von der Leyen, ministre allemand de la Défense.

Ursula von der Leyen, Ministre fédérale allemande de la Défense.

Ursula von der Leyen, Ministre fédérale allemande de la Défense.

Toutefois, face à la Russie, l’Europe orientale continue d’afficher sa préférence pour l’Alliance atlantique, quels que soient les doutes qu’inspire le parapluie américain.

Le président de la Commission européenne confie volontiers son inquiétude devant l’inflation des parapheurs qu’on lui soumet : « Plus de 500 chaque jour ». Comme il est humainement impossible de tous les lire, Jean-Claude Juncker en choisit au hasard une quarantaine qu’il annote, « comme ça, ils croient que je les ai tous lus. »

Vatican. Mgr Patron Wong, prélat mexicain, chargé des séminaires a fait savoir aux évêques français réunis à Lourdes la nécessité d’avoir un nombre suffisant de vocations pour organiser un séminaire. La question est combien de séminaristes faut-il ? De 17 à 20 personnes a-t-il été répondu. Le problème, c’est le manque de vocations et la difficulté à atteindre ces chiffres.

Espagne. Le maire de Barcelone, Madame Ada Colau, a accusé le gouvernement catalan destitué de Carles Puigdemont d’avoir mené la région au désastre, en estimant que la majorité des Catalans ne voulait pas d’une déclaration d’indépendance.

Angleterre. La reine Elisabeth II, 91 ans, n’a pas participé au dépôt de la couronne de coquelicots devant le monument aux morts en mémoire des morts des deux guerres mondiales, à deux pas de Downing Street. Elle a laissé cet office à son fils Charles, 69 ans. En matière de succession, les sondages montrent que son fils William tient mieux la corde que son père.

L’Angleterre accuse Moscou d’ingérence via des attaques contre les médias, les télécommunications et le secteur de l’énergie. Theresa May précise : « La Russie cherche à faire de l’information une arme, en déployant ses médias dirigés par l’État pour diffuser de fausses informations et des images trafiquées dans le but […] de saper nos institutions ». Rien de moins. Moscou dément.

Plaisir, mot compte triple : à Londres, d’aucuns ont eu l’idée de réinventer les règles du Scrabble pour pimenter les soirées de speed dating, transformant le vénérable jeu de plateau septuagénaire en petit abrégé de dictionnaire érotique.

Pologne. « La Pologne blanche, la Pologne pure » : le 11 novembre, quelque 60 000 personnes ont défilé à Varsovie à l’appel de la droite nationale, scandant des slogans durs et anti-immigrationnistes, certains appelant à la violence.

Autriche. Une manifestation a été organisée par des ONG catholiques et juives à Vienne afin de prévenir contre l’arrivée des populistes au gouvernement. M. Kurz a souhaité parvenir à former un gouvernement d’ici à Noël. Il a assuré qu’une tolérance zéro envers l’antisémitisme était une condition préalable pour y prendre part, de même qu’une orientation proeuropéenne claire. Ça risque d’être compliqué.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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