9 octobre 2018

Brèves d’Europe

Par Patrick Parment

Union européenne. Les chefs d’État et de gouvernement européen ont décidé de se réunir les 17 et 18 novembre prochains pour un Conseil extraordinaire consacré au Brexit. La dernière chance pour éviter le no-deal Brexit ? Londres et Bruxelles continuent de buter sur certains points, notamment sur le sort de la frontière irlandaise.

La Commission européenne a donné deux mois au Royaume-Uni pour rembourser 2,7 milliards d’euros de droits de douane destinés au budget européen, lui reprochant d’avoir frauduleusement laissé entrer en Europe des produits chinois soumis à un niveau de taxes inadéquat.

Bruxelles a confirmé cet été son avis favorable à l’ouverture de négociations pour l’adhésion de l’Albanie en juin 2019, juste après les élections européennes.

Allemagne. Dans la dernière enquête Infratest Dimap pour l’ARD, le parti de droite radicale AfD s’installe comme deuxième force politique d’Allemagne. C’est la première fois que l’institut enregistre le croisement des courbes dans ce baromètre qui fait référence. Avec 18 % (+ 2 points), l’Alternative für Deutschland dépasse le SPD, en recul d’un point, à 17 %. La CDU-CSU est toujours en tête avec 28 %.

C’est un nouveau coup dur pour Angela Merkel. Les membres de son groupe parlementaire CDU-CSU ont élu, à bulletin secret, Ralph Brinkhaus à sa présidence, en lieu et place de Volker Kauder, 69 ans. Âgé de 50 ans, Ralph Brinkhaus a néanmoins assuré que sa candidature n’était pas contre Merkel et qu’il voulait renforcer l’esprit d’équipe.

Angleterre. Dans le cadre du Brexit, c’est bel et bien l’affaire irlandaise qui constitue la pierre d’achoppement. Depuis la fin du conflit ethnique nord-irlandais, il n’y a plus de démarcation physique.

Cependant, après la sortie britannique de l’UE, il faudra bien établir des contrôles sur la circulation des biens soumis à des régimes douaniers différents. Car si l’un appartient à l’UE (l’Irlande du Nord), l’autre non.

Le Brexit a mis le chaos dans la classe politique britannique. Ainsi, le leader travailliste Jeremy Corbyn semble prêt à céder à la pression de la base du Labour, réuni en congrès à Liverpool, qui est favorable à une nouvelle consultation populaire pour rester dans l’Union européenne.

Espagne. La ministre socialiste de la Justice espagnole, Dolores Delgado, a refusé de démissionner, alors que l’opposition de droite et la gauche radicale exigent son départ après des écoutes montrant sa proximité avec un personnage sulfureux. « Je ne vais pas démissionner », a-t-elle lancé devant les députés. Il s’agit de l’ancien policier José Manuel Villarejo, actuellement en prison et poursuivi pour blanchiment.

Italie. Matteo Salvini a fait approuver en Conseil des ministres des mesures particulièrement contraignantes en matière d’immigration. Un décret-loi en fixera les règles après approbation par le chef de l’État et le Parlement.

Parmi les mesures les plus drastiques, les autorisations de séjour accordées pour motifs humanitaires (un quart des demandes) sont abolies et seront remplacées par des permis spéciaux. Le décret suspend également l’examen des demandes d’asile et prévoit l’expulsion immédiate des migrants commettant certains délits comme le viol, les cambriolages, les violences, l’outrage à agent.

Autre mesure suscitant une vive émotion : la suppression des « Sprar », ou « centres de protection des demandeurs d’asile et des réfugiés », des structures publiques mises à la disposition de plus de 400 mairies. Le décret-loi prévoit d’interner pendant trente jours dans des « hotspots » (centres d’accueil) les demandeurs d’asile.

Virulente diatribe de Giorgia Meloni, chef de la formation très à droite Frères d’Italie, contre Emmanuel Macron et sa « politique néocolonialiste du franc CFA ». Elle s’est emportée contre le « vote honteux » du Parlement européen contre le « patriote » hongrois Viktor Orban : « Nous défendons son droit à dire non à l’immigration qui détruit l’identité nationale ».

Portugal. Le gouvernement portugais a annoncé s’être mis d’accord avec la France et l’Espagne pour accueillir 10 des 58 migrants secourus en mer Méditerranée et qui se trouvent à bord du navire Aquarius à la recherche d’un port pour accoster en Europe. Le gouvernement français a suggéré que l’Aquarius débarque ses 58 migrants à Malte plutôt qu’à Marseille.

République tchèque. Le Premier ministre Andrej Babiš a tenu à rappeler son soutien à Viktor Orbán et à désavouer sévèrement les députés européens de son parti qui ont voté l’adoption du rapport Sargentini contre la Hongrie (contestée par le gouvernement hongrois en raison du mode de calcul de la majorité requise des 2/3). Sur un total de 21 eurodéputés tchèques, 10 ont voté contre le Rapport Sargentini.

Suède. Les élections suédoises ont permis à Leila Ali Elmi, femme musulmane d’origine somalienne, de devenir député. C’est la première femme originaire d’Afrique de l’Est à être élue au parlement suédois.

Candidate du parti Vert (Miljöpartiet) pour la circonscription Angered à Göteborg, elle a bénéficié des voix de la communauté somalienne dans cette circonscription qui abrite un grand nombre d’immigrés d’Afrique de l’Est, dont au moins 14 000 Somaliens.

Les partis de centre droit et l’extrême droite en Suède ont uni leurs voix pour démettre le Premier ministre social-démocrate, Stefan Löfven, affaibli après les élections législatives du 9 septembre qui n’ont pas permis de dégager de majorité.

Suisse. Pas moins de 67 % des habitants du canton suisse de Saint-Gall ont voté en faveur d’une interdiction de la burqa dans l’espace public de leur région. Une réglementation déjà en vigueur depuis juillet 2016 dans le Tessin voisin. Le taux de participation était de 36 %.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :