15 juillet 2019

Entretien avec Bruno Lafourcade

Par Fabrice Dutilleul

Entretien avec Bruno Lafourcade, auteur du roman policier Le Hussard retrouve ses facultés (Auda Isarn, collection « Le Lys Noir »).

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

Vous venez de publier deux livres, dont un polar, Le Hussard retrouve ses facultés. Qui est ce hussard ?

Le Hussard appartient à une série policière qui paraît aux éditions Auda Isarn, dans la collection Lys Noir. Ce héros, dont chaque aventure est écrite par un auteur différent, a été imaginé par Francis Bergeron et Pierre Gillieth.

Le Hussard s’appelle en réalité Julien Ardant, et il exerce l’honorable profession de libraire – même si le nom de sa librairie, Les Décombres, suppose que l’on ne doit pas y trouver les œuvres complètes de Mme Angot. Il a vécu un drame : sa fiancée, Sophie, est morte pendant les attentats du 13 janvier 2015, alors qu’elle dînait au Petit Cambodge. Depuis, Julien mène une vie de justicier occulte : accompagné d’un ancien mercenaire, Léopold von Kluge, et d’un journaliste anticonformiste, Pierrick Le Venez, il traque l’injustice partout où elle se présente ; il s’en prend aux passeurs de migrants, aux trafiquants de toutes sortes, aux agents dormants de Daech, aux militants associatifs criminels…

Justement, cette fois-ci, dans votre propre enquête, Julien Ardant s’en prend aux étudiants antifas qui bloquent régulièrement les facs… Autant qu’un roman policier, votre Hussard retrouve ses facultés est-il un roman politique ?

Oui, et une satire sociale. Tout commence lorsque Julien, qui est en train de vendre « six mètres carrés de Foenkinos » (le lecteur comprendra ce que je veux dire s’il me fait l’amitié de lire ce livre), reçoit un coup de fil inquiétant d’une de ses protégées, la jeune Lola, étudiante à Bordeaux. Voici donc notre héros parti vers l’université Michel-de-Montaigne, bloquée par des antifas, ces fils de famille qui hurlent contre le capitalisme et deviendront banquiers, comme leurs pères troussaient la bonne avant d’épouser Marie-Edwige. C’est ici que mon roman est une satire : j’ai voulu rire des effrayants et grotesques milieux estudiantins, et des contradictions inhérentes à leur révolte en toc. Le lecteur verra de près à quoi ressemble une fac transformée en squat, avec ses tags, son cannabis et ses chiens à punks, ses réunions « en non-mixité raciale », ses « ateliers vegan » et ses « AG Climat ».

Bien sûr, ce chaos ne convient pas à tous les étudiants, ni à tous les parents, ni à tous les professeurs : on verra une mère et sa fille, les Lahire, et un universitaire, Guernec, tenter de le faire cesser…

Votre Guernec et l’épisode qui sert de trame à votre roman ressemblent à des événements qui ont eu lieu récemment à Montpellier…

Oui, je me suis inspiré d’une affaire absolument révoltante. En mars 2018, un historien du droit, Jean-Luc Coronel de Boissezon, salué par ses confrères et ses étudiants comme un modèle de professeur, a été accusé d’avoir laissé entrer dans la fac de droit un groupe qui a fichu dehors les antifas qui l’occupaient. Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Pire : avant même que la justice se soit prononcée, et malgré le soutien de 450 universitaires, une commission disciplinaire de Sorbonne Universités l’a révoqué à vie et sans traitement. Désormais, il ne peut enseigner nulle part, ni même travailler dans la fonction publique… C’est en cela, peut-être, que cette satire est aussi un roman politique, et un roman noir.

Le Hussard retrouve ses facultés, Bruno Lafourcade, Auda Isarn, collection « Le Lys Noir).

Le Hussard retrouve ses facultés, Bruno Lafourcade, Auda Isarn, collection « Le Lys Noir).

Les livres des éditions Auda Isarn sont disponibles sur leur site (cliquez ici).

(Blog de Bruno Lafourcade : (cliquez ici)

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :