21 mars 2018

Le parcours “exemplaire” d’un terroriste de 18 ans

Par Euro Libertes

par Olivier Bault.

Le réfugié irakien Ahmed Hassan a été déclaré coupable vendredi, à l’âge de 18 ans, par la cour pénale de Londres : coupable d’avoir placé une bombe le 15 septembre dernier dans une rame du métro londonien. La boule de feu causée par l’explosion ratée causa alors des brûlures à 23 personnes. 28 autres furent blessées dans le mouvement de panique qui s’ensuivit. Il y avait 93 personnes à bord du wagon au moment de l’explosion. Si la bombe artisanale de l’adolescent irakien avait fonctionné correctement, il y aurait certainement eu des morts et de nombreux blessés graves, ont expliqué les procureurs. Les passagers du métro de Londres où était monté ce « réfugié » arrivé en Angleterre en tant que mineur isolé ont eu de la chance, beaucoup de chance.

Une capture d'écran des caméras de sécurité d'un train montre Ahmed Hassan.

Une capture d’écran des caméras de sécurité d’un train montre Ahmed Hassan.

Ahmed Hassan avait quitté le nord de l’Irak par la Turquie pour rejoindre l’Italie par bateau, avant de se rendre en France en train puis d’arriver en Grande-Bretagne, en octobre 2015, par le tunnel sous la Manche, caché dans un camion, après un séjour dans la fameuse Jungle de Calais où « il n’y a pas de terroristes parmi les migrants », comme chacun sait. Une fois en Grande-Bretagne, il a demandé l’asile. L’asile lui a été accordé, il a été pris en charge par une famille d’accueil dans les environs de Londres et scolarisé. Pendant la procédure d’asile, il avait expliqué aux policiers, en janvier 2016, avoir été recruté et entraîné de force pour tuer par l’Etat islamique. Après son attentat raté, il expliquera avoir menti à ce sujet pour accroître ses chances d’obtenir l’asile. Mais qu’à cela ne tienne, on lui a fait suivre un programme de déradicalisation. Une des enseignantes de Hassan l’a encore signalé en août 2016 aux responsables du programme Prevent, qui s’occupe des personnes susceptibles de devenir des terroristes, après avoir vu sur son téléphone mobile un message WhatsApp qui disait « L’EI a accepté votre don ». Hassan faisait aussi des déclarations hostiles à son pays d’accueil qu’il rendait responsable, en même temps que les Etats-Unis, de la mort de ses parents. Il aurait notamment dit que c’était son devoir de haïr la Grande-Bretagne.

C’est dans la Jungle de Calais que Hassan aurait, selon ses dires, inventé l’histoire du recrutement forcé par l’EI. « Dans la Jungle de Calais, les gens parlaient de ce genre de choses et inventaient des histoires », a expliqué Hassan. « Je n’ai jamais entendu un réfugié dire qu’il allait raconter la vérité. »

Ce réfugié-terroriste – un de plus – arrivé en tant que mineur non accompagné, connaîtra cette semaine la peine qui lui sera infligée. Il encourt la prison à vie pour tentative d’assassinat sur 93 personnes.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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