7 octobre 2013

Obama-Erdogan : le couple à haut risque de guerre ?

Par Bernard Plouvier

Envisageons froidement ce qu’est l’état du monde islamique depuis qu’à compter de 2008 , les USA sont dirigés par un crypto-islamiste – Barack-Hussein Obama – et que la Turquie, renonçant à sa laïcité kémaliste, est redevenue un régime islamique, sous la férule du sunnite Recep Erdogan, très fidèle allié, non des USA et de l’OTAN, mais d’Obama, ce qui n’est pas tout-à-fait la même chose.

Obama (né en 1961) est, chacun peut le découvrir aisément à la lecture de ses confidences publiées aux USA, le fils d’un musulman d’Afrique orientale (Ouganda-Kenya), devenu plus tard athée et alcoolique (ce qui est une autre façon de rejeter l’islam). De 6 à 10 ans, en Indonésie, le petit Barack-Hussein a été répertorié « musulman »… vu le jeune âge de l’individu, on reconnaît volontiers que cette mention sur un dossier scolaire ne correspond pas obligatoirement à une conviction profonde.

Toutefois, c’est aux fruits qu’on juge l’arbre. Partout en terres d’islam, la politique guerrière du Prix Nobel de la Paix pour l’année 2009 s’est faite au détriment de vieux potentats amollis et au bénéfice des musulmans les plus exaltés : Tunisie & Libye, Irak & Syrie, mais aussi Soudan du Nord, Yémen, sans compter une guérilla au Pakistan, en Indonésie et aux Philippines, enfin, une agitation ultra-violente au Sahel et dans les pays d’Afrique centrale et occidentale.

Cerises sur le gâteau : l’État Islamique (EI – Daesh, si l’on préfère) et l’immigration-invasion musulmane imposée à l’Europe occidentale et danubienne, pour y amener la paix et la prospérité, comme chacun peut le constater.

L’EI, a été armé et financé par les émirs et roitelets islamo-pétroliers de la péninsule arabique et la Turquie, voire Israël (où l’on a commercialisé le pétrole de Mossoul, devenu source d’autofinancement de l’EI, jusqu’à ce que, tout récemment, l’offensive des Russes et des Syriens loyalistes bloque la frontière turque par où les camions citernes et les barils étaient exportés, le relais étant pris par des proches du Président Erdogan).

Recep Erdogan (né en 1954), qui est sans conteste la plus forte personnalité politique depuis la mort de Mustafa Kemal « Atatürk » en 1938, dirige la Turquie depuis 2003 (comme premier ministre, puis comme chef de l’État, triomphalement élu en 2014). L’homme est un sunnite fanatique qui, de 2008 à 2012, a cassé l’État laïc imposé par Kemal, avec l’approbation d’une majorité de l’électorat. Il n’est pas sans intérêt de signaler que sous la direction d’Erdogan, le Turquie est en passe de devenir une puissance nucléaire « civile » !

C’est aussi, plus discrètement, un pantouranien. Mais le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Turkménistan étant des chasses gardées de multinationales dirigées des USA, il ne peut agir que dans le Turkestan chinois (ou Xinjiang), où il a fort peu discrètement organisé une agitation pantouranienne, très rudement réprimée par les gouvernants chinois, guère réputés pour leur patience : le racisme chinois se heurte de plein fouet au racisme touranien. Vu le rapport de forces en Asie centrale, il est peu probable que ce heurt débouche sur une guerre à l’échelle planétaire.

En revanche, l’action combinée des roublards Obama et Erdogan au Proche-Orient est grosse d’un casus belli, certes exotique, excentré, d’intérêt médiocre : la Syrie n’est qu’une zone de passage pour pipe-lines et l’on pourrait en construire ailleurs comme on l’a fait en contournant l’Afghanistan où l’agitation de fanatiques primitifs rendait impossible leur implantation.

Ce genre de conflit régional peut déboucher sur une guerre mondiale : on s’est bien étripés, de 1914 à 1918, à propos de la Bosnie, annexée quelques années plus tôt par l’Empire austro-hongrois, convoitée par des trublions serbes, encouragés par la Russie impériale, trop assurée d’un soutien français et de la haine que vouait l’establishment britannique à une Allemagne trop dynamique. Un petit conflit régional peut déboucher sur un règlement de comptes intercontinental ; on ne le sait que trop depuis 1914 et 1939.

Or, après avoir titillé l’aviation soviétique à la fin de l’An 2015, le bon apôtre Erdogan – sous couvert d’une énième opération militaire contre des Kurdes haïs de façon multiséculaire par les Turcs (mais aussi par les Iraniens, les Irakiens et les Syriens) – se rapproche dangereusement d’un affrontement direct avec les forces russes engagées par Vladimir Poutine pour soutenir le gouvernement légal de Syrie, qu’Obama veut à toute force voir disparaître avant d’être contraint de quitter la Maison Blanche.

La question qu’un Européen, englué dans l’OTAN, est en droit de se poser est la suivante : serait-il envisageable que les deux fous d’Allah, le déclaré (Erdogan) et le caché (Obama), aient planifié une jolie guerre – si utile au big business et au triomphe d’Allah le tout-puissant – opposant le bloc sino-russe au bloc occidental & islamique ?

Car ce que n’avaient pas prévu les géniaux politologues de la fin du XXe siècle et du début de l’ère mondialiste se réalise sous nos yeux éberlués : une collusion, contre nature, contre toute logique et bien sûr opposée aux intérêts des Nations européennes, entre les politiciens de certains gouvernements de la soi-disant Europe Unie et les fous furieux de l’islam conquérant, collusion organisée par le curieux Président US, avec la bénédiction de dirigeants des multinationales, aux yeux rivés sur la courbe prévisionnelle des bénéfices à cinq ans.

Délire ou triste réalité ? L’avenir nous le démontrera assez vite.

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