8 février 2018

Nauséabond : le prêt à penser et le prêt à répéter…

Par Bruno Philippon

 

Aujourd’hui, j’aimerais m’adresser à tous ceux qui usent et même abusent des mots et des formules toutes faites.

Car moi qui vous parle, même si parfois, je le sais, il m’arrive de commettre ici où là de terribles fautes de syntaxe, je suis un amoureux des mots… Si ! Si ! je vous assure… D’ailleurs, déjà tout petit à l’école, mon jouet préféré était le dictionnaire !

Je sais bien que ce jouet n’est plus guère prisé de nos jours, voire qu’il est méprisé, et pour tout dire, n’ayons pas peur des mots : il est quasiment tombé en désuétude.

Et pourtant, quelle belle invention que le dictionnaire !

Je profite d’ailleurs de l’occasion qui m’est donnée ici pour remercier tous ceux qui, grâce à cette magnifique création, ont largement contribué à redonner au petit écolier nul en maths que j’étais, un peu d’espoir et une vie un peu plus rigolote. C’est vrai, je l’avoue, j’ai adoré jouer avec Messieurs Robert, Larousse, Littré, Bescherelle, j’en passe et des… moins connus !

Mais revenons à nos moutons, car il s’agit bien de moutons dont je veux parler, encore que perroquets serait peut-être plus adapté.

Je veux ici parler de tous les clients du prêt à penser, que dis-je, du prêt à répéter, qui m’épuisent du soir au matin. Mais ne tournons pas davantage autour du pot, allons droit au but, et prenons un exemple parmi tant d’autres.

Prenons le mot « nauséabond » : « En voilà un mot qu’il est beau », aurait dit Coluche. N’en doutez pas mes amis, nauséabond est bien dans le Top 5 des mots et formules à la con, labellisés et utilisés par les adeptes du copié-collé ambiant, mais vous qui me lisez, vous le saviez déjà, bien sûr !

Si cela vous tente, sachez qu’il est très facile de nos jours d’intégrer ce club des pestiférés nauséabonds, le ticket d’entrée étant très accessible.

J’ai personnellement hérité du qualificatif, un jour où j’ai osé dire : « Quand même, un père et une mère pour faire et élever un gosse, c’est quand même mieux, vous ne croyez pas ? »

Que n’avais-je dit là ! Mais, je le sais, vous connaissez tout cela par cœur, je vous épargnerai donc l’avalanche de mots d’amour dont m’ont gratifié certaines personnes ce jour-là !

Du coup, vous n’imaginez pas à quel point ce mot m’horripile ; je ne peux plus le voir en peinture, encore qu’à bien y réfléchir, je devrais plutôt dire que je ne peux plus le… sentir !

Et pourtant toi, pauvre mot, tu n’y es pour rien si ces cohortes de volatiles bien-pensants abusent de toi et n’hésitent pas à t’user jusqu’à la corde.

Certains de ces babillards sont anonymes, d’autres très connus et passent à la télé, mais peu importe ! Ils disent tous la même chose.

Je me rappelle avoir entendu Éric Zemmour disant à propos de la grande famille des chanteurs, comédiens et artistes de gôoche à la mode, un truc du genre « Tous ces gens répètent inlassablement les mêmes sentences politiquement correctes, on a un peu l’impression qu’ils ont un cerveau pour tous… »

Eh bien ! franchement, c’est exactement ce que je ressens.

Alors, insultez-moi si vous voulez, mais de grâce faites un effort, mettez à la poubelle votre kit perroquet bon marché, et trouvez vos propres mots.

Bien que d’aucuns en haut lieu s’emploient à la tuer un peu plus chaque jour, notre langue est encore, dieu merci ! suffisamment riche, profitons-en, ça ne durera peut-être pas !

Pour ne prendre au hasard que quelques synonymes du mot du jour, je ne sais pas moi, vous avez « fétide, pestilentiel, méphitique… ». C’est beau, non ? Et si ça peut vous rassurer, c’est tout aussi cruel !

N’oubliez pas que les mots, c’est comme tout : ça s’use ! Et les mots usés, ça ne veut plus rien dire.

Dorénavant, ayez le bon réflexe et dites-vous : « Quand j’entends le mot pourriture, je sors mon dictionnaire… »

À bon entendeur… Salut !

Cette chronique a été diffusée sur Radio Libertés.

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