28 février 2020

L’inquisition morale

Par Richard Dessens

Depuis la fin de la IIe Guerre mondiale, les démocraties ont tout fait pour dépolitiser la vie des peuples afin de transformer des citoyens en consommateurs persuadés que le bonheur résidait dans le développement économique et la société de consommation. La loi du marché remplaçait l’engagement citoyen.

Les deux autres volets constitutifs des « valeurs » démocratiques postmodernes reposaient dans la sacralisation des droits de l’Homme – dès 1948 date de la DUDH – et son corollaire : l’enfermement primaire de la pensée politique dans un choix unique entre les démocraties libérales et le spectre du nazisme toujours présent.

En bref, on adhère sans réserve aux « valeurs » économiques des démocraties ou on est du côté d’un néo-nazisme rampant, sans aucune alternative.

Les choses avaient au moins le mérite d’être claires, à défaut d’être rationnelles, et ne laissaient aucun espace à toute autre considération politique ni liberté d’expression déviationniste (et donc crypto nazie) aux yeux des élites modernes.

Progressivement depuis quelques années on assiste à la mise en place d’une nouvelle arme démocratique, les précédentes commençant à faire long feu pour des raisons d’ailleurs diverses. Arme terrifiante car porteuse d’une inquisition des cœurs et des reins des individus et des sociétés.

Ce ne sont plus les opinions politiques qui sont ciblées – la judiciarisation moralisatrice de la pensée politique incorrecte y a déjà largement pourvu – ; mais les comportements individuels et sociaux. La vie des sociétés est aujourd’hui diligentée par des donneurs de leçons de morale permanentes, donneurs de leçons accrédités par les élites dirigeantes aux fins de culpabiliser moralement les peuples en passant par les individus.

La vitesse en voiture, fumer des cigarettes, rouler au gasoil, chasser, donner une fessée à un enfant, être hétérosexuel, ne pas pleurer sur les migrants, réclamer la légitime défense, refuser la mixité, défendre les valeurs européennes, privilégier les valeurs d’un peuple sur celles des immigrants, se référer à la décence et aux bonnes mœurs, et tant d’autres opinions devenues asociales, sont autant de clous du pilori démocratique qui déterminent la frontière entre les « bons » et les « mauvais » individus, entre le Bien et le Mal sociétaux, entre ce qui est moral et immoral, entre ce qui est légal et illégal.

Cette espèce de retour aux interdits religieux d’une autre veine –interdits sociétaux – s’ajoute à celui de l’Index laïc moderne qui a remplacé celui de l’Église, pourtant abandonné en 1966 : livres et opinions interdits au nom de la morale catholique, aujourd’hui morale démocratique. Le calage des démocraties laïques postmodernes sur les méthodes de l’Église est un phénomène ancien mais qui prend aujourd’hui une tournure inquisitoriale et castratrice très inquiétante. L’« ordre moral » a quelque chose de terrifiant et de bien plus dictatorial qu’aucune dictature politique.

Sonder cœurs et reins en permanence pour mettre au ban de la société tous ses déviants moraux est pourtant l’environnement dans lequel nous plongent les démocraties postmodernes sur un ton doucereux. La politique étant toujours à vouer aux gémonies, on la contourne avec des « arguments » moraux de remplacement.

C’est même devenu une arme entre politiques ! Si on se souvient des odieuses attaques intimes contre la reine Marie-Antoinette et ses amants ou son comportement incestueux, contre Claude Pompidou et sa participation à des parties carrées, ces faits restaient exceptionnels et dans des contextes spécifiques et violents.

Le voyeurisme populaire le plus dégradant a toujours existé lorsque les sociétés sont en déliquescence. Comme les sociétés européennes d’aujourd’hui en proie à des troubles de plus en plus graves. Les « affaires » intimes concernant des personnalités politiques se multiplient au nom d’une prétendue « transparence » exigée par les peuples et surtout les médias omnipotents. Transparence exhibée au nom d’une morale dont on a du mal à comprendre les contours et les objectifs réels.

Ce côté « la démocratie lave plus blanc que blanc » ne manque pas d’interroger sur les visées de nos élites. La morale a remplacé la politique. Morale de la décadence, du laxisme, contre-culturelle et mortifère pour nos sociétés.

Les bûchers de l’Inquisition moderne sont déjà montés et le feu est allumé.

La démocratie interdite de Richard Dessens, éditions Dualpha, collection « Patrimoine des Héritages », dirigée par Philippe Randa, 160 pages, 21 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.

"La démocratie interdite" de Richard Dessens, éditions Dualpha.

“La démocratie interdite” de Richard Dessens, éditions Dualpha.

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