Action de sensibilisation contre l’avortement à Khabarovsk
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À Khabarovsk, la plus grosse ville de l’Extrême-Orient russe avec plus de 600 000 habitants, une action de sensibilisation contre l’avortement a été conduite dans une des maternités de la ville avec la participation des gynécologues-obstétriciens, des sages-femmes et des psychologues de l’hôpital. Les femmes enceintes souhaitant avorter se sont vu remettre des sachets dans lesquels se trouvaient des lettres qui leur étaient spécialement adressées.
Ces lettres contenaient des paroles de soutien et décrivaient des histoires vraies de mères qui avaient, elles aussi, envisagé de se débarrasser de leur enfant, mais qui y avaient renoncé.
Ce type d’actions est conduit depuis plusieurs années dans différentes régions de Russie afin de tenter de dissuader les femmes d’avorter.
À l’époque de l’Union soviétique, un peu comme dans la France d’aujourd’hui, l’avortement avait été complètement banalisé et était traité comme un moyen de contraception, et les taux d’avortements sont restés très élevés dans les anciennes républiques soviétiques.
Les avortements sont encore autorisés en Russie mais, entre autres grâce à ce type d’actions, leur nombre est en diminution constante. S’il y en avait encore plus de 2 millions par an au début des années 2000, il y en a moins de 600 000 aujourd’hui, pour 146 millions d’habitants et environ 1,7 million de naissances par an, mais c’est justement dans la partie asiatique du pays que l’on avorte le plus.
L’Église orthodoxe russe a de son côté lancé en juin dernier une discussion publique en faveur d’une loi sur la protection de la vie humaine dès la conception qui interdirait l’avortement dans tous les cas de figure mis à part les situations où la grossesse met en danger la vie de la femme enceinte.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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