30 novembre 2017

Brèves d’Europe – novembre (05)

Par Patrick Parment

Union européenne. Les institutions de l’Union européenne ont trouvé un compromis sur le budget de l’UE pour 2018. Au total, le budget s’établit à 160,1 milliards d’euros en termes d’engagements (qui correspondent aux montants pouvant être convenus par voie contractuelle au cours d’une année donnée) et 144,7 milliards en termes de paiements (sommes effectivement dépensées).

Dans le détail, près de la moitié des ressources, 77,5 milliards d’euros en engagements, contribueront à rendre « l’économie plus forte, les universités plus compétitives et les entreprises mieux armées pour affronter la concurrence sur le marché mondial », indique la Commission européenne.

Le premier budget de l’ère Macron, à peine voté à l’Assemblée nationale, présente, selon Bruxelles, un « risque de non-conformité » avec des règles que d’autres Européens ont embrassées depuis longtemps. La France fait partie, avec l’Italie, la Belgique, le Portugal, l’Autriche et la Slovénie, des six pays épinglés par la Commission Juncker au terme de son examen détaillé des projets de budget nationaux.

Le très contestable tribunal pénal international de La Haye a condamné le chef militaire Serbe Ratko Mladic à une condamnation à vie. L’audience a été retransmise en direct en Serbie, où l’ancien général reste une figure populaire, comme en République serbe de Bosnie. La chaîne pro gouvernementale serbe Pink a qualifié le verdict de « honteux ».

« Le verdict n’est malheureusement pas une surprise, mais il renforcera certainement l’opinion du peuple serbe pour qui le général Mladic est un héros historique et un patriote », a réagi Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie.

Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie.

Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie.

Allemagne. Huit semaines après les élections de septembre, Angela Merkel a toujours autant de difficultés à former un gouvernement de coalition. Les chrétiens de Bavière de la CSU, parti frère de la CDU (droite) de Merkel, sont crispés dans une opposition frontale avec les Verts, mais aussi avec la ligne libérale de la chancelière. Ils exigent la mise en place d’un quota d’entrées sur le territoire et l’abrogation du rapprochement familial.

Le parti libéral (FDP) n’a cessé de surenchérir sur le dossier du regroupement familial des réfugiés, pomme de discorde de ces négociations, pour faire échouer l’accord. Par ailleurs, Thorsten Schäfer-Gümbel, le vice-président du SPD a déclaré qu’il n’était pas la roue de secours de Madame Merkel. On semble se diriger vers de nouvelles élections.

La chancelière Angela Merkel se dit favorable à des élections anticipées qu’elle est prête à affronter. La chancelière a refusé toute idée de démission ou de mise en retrait. Si aucun accord pour gouverner n’est trouvé, M. Steinmeier devra enclencher une procédure qui s’achèvera par un scrutin anticipé.

Pologne. Un journaliste de gauche, Tomasz Piatek, dénonce le ministre de la Défense, Antoni Macierewicz, d’être en apparence un furieux anticommuniste et par ailleurs en cheville avec les services de renseignement russes.

Le journaliste a découvert un véritable réseau de liens étroits tissés au fil de longues années par Macierewicz avec des personnages liés aux services de renseignement russes GRU ou au monde de la mafia. Il en a fait un livre. Morale de cette histoire, le gouvernement actuel, issu du parti Droit et Justice, est moins stupide et plus lucide que celui de Lech Walesa.

Angleterre. Le gouvernement britannique serait prêt à faire un effort dans les négociations sur la « note » que la Grande-Bretagne doit accepter de payer à l’Europe pour que les discussions sur le Brexit puissent avancer. L’Union Européenne réclame 60 milliards d’euros. La Grande-Bretagne avait proposé 20 milliards et serait prête à monter jusqu’à 40…

République tchèque. La police tchèque a demandé une nouvelle fois au Parlement de lever l’immunité d’Andrej Babis, chef du mouvement populiste ANO, vainqueur des législatives d’octobre, inculpé pour avoir profité illicitement de fonds européens.

Belgique. La diplomatie belge a entrepris récemment une opération délicate pour tenter de « déradicaliser » le culte musulman dans le pays : une délégation s’est rendue à Riyad avec l’objectif de rompre une convention qui lie les deux États depuis 1969 et qui donne à l’Arabie saoudite la mainmise sur la grande mosquée de Bruxelles.

Un rapport parlementaire a formulé une série de recommandations, dont celle d’endiguer le « salafo-wahhabisme » diffusé, selon les députés, à partir de la Grande Mosquée. Auditionnés par les députés, deux responsables de la Grande Mosquée ont livré un témoignage très ambigu sur le respect, par leur organisation, des principes de la Constitution belge et de la Convention européenne des droits de l’homme.

Russie. Vladimir Poutine s’est assuré mercredi 22 novembre du soutien des présidents turc et iranien à l’idée de réunir en Russie des représentants du régime syrien et de l’opposition, voyant une « vraie chance » de régler ce conflit malgré les doutes qui continuent d’entourer cette initiative.

Vous avez aimé cet article ?

EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Partager :