28 novembre 2018

Vision écologiste du IIIe Reich

Par Philippe Joutier

Dans un article précédent, j’avais rappelé l’engouement d’Adolf Hitler et de Heinrich Himmler pour l’écologie. La conservation de la nature et du paysage sont dirigés à partir de 1936 par Hermann Göring, appelé « commissaire en chef pour la protection de la nature ».

Quant à Heinrich Himmler, chef de la SS, il écrit : « À bien y regarder, la chasse c’est de l’assassinat pur et simple… La nature est si magnifique, et, après tout, chaque bête a le droit de vivre. J’ai récemment entendu dire, que la nuit, les moines bouddhistes agitent une clochette pour faire s’écarter de leur chemin les bêtes qu’ils risqueraient d’écraser. Alors que chez nous on marche sur les limaces, on écrase les vers… »

Cette vision idéalisée de la nature engendrera sous le IIIe Reich une importante législation. Mais elle va également constituer l’un des fondements de cette quête de la Race et des origines à laquelle va s’attacher tout particulièrement Heinrich Himmler. Son ambition partagée par Adolf Hitler est alors double : rompre avec le christianisme et aller chercher dans le paganisme des cultes celtes et germano-scandinaves adorateurs de la Nature, un mythe fondateur justifiant la supériorité indiscutable des peuples germaniques.

Au nom de la Nature, ce paganisme identitaire condamne l’universalisme, les Droits de l’Homme, le libéralisme économique, le capitalisme, le marxisme, idéologies toutes issues de la même origine biblique.

De fait, les nazis détestent le christianisme auquel ils reprochent d’avoir imposé l’universalisme, la tolérance et la compassion envers les faibles et les malades.

Selon l’historien Arnaud de la Croix, qui se fonde sur les propos d’Hitler que ses secrétaires Traudl Junge ou Christa Schroeder ont rapporté, il rêve d’éradiquer la religion chrétienne.

En août 1942, il déclare : « Quel besoin avons-nous d’une fable inventée par les Juifs ? En quoi l’histoire de quelques Juifs pouilleux et épileptiques pourrait-elle nous concerner ? ».

Adolf Hitler va être fasciné par la théozoologie du moine cistercien défroqué Jörg lanz von Liebenfels qui fonde l’Ordre du Nouveau Temple et affirme que la seule race pure est la race aryenne.

Dans cette optique, le nazisme n’est pas un mouvement politique, mais une religion, celle de la rédemption raciale, garante de la préservation du sang aryen. Elle magnifie le droit du plus fort et permet une évolution perfectible. D’où ce retour à la Nature et à la sélection naturelle.

« Dans la nature, tout ce qui est inapte à vivre et tout ce qui est faible est éliminé. C’est d’abord l’homme et surtout l’Église qui se sont donnés comme objectif de garder artificiellement en vie précisément le faible, celui qui est incapable de vivre et le médiocre. Le christianisme a retardé le monde de deux mille ans dans son développement naturel ».

Comme le souligne Arnaud de la Croix : « C’est en ce sens, que le nazisme comporte effectivement une dimension nihiliste, puisqu’il doit procéder impérativement à un travail de néantisation ».

L’autre protagoniste de cette refondation, c’est Heinrich Himmler. Recherchée depuis de nombreuses années, la bibliothèque que s’était constituée le chef SS sur les sciences occultes a été finalement découverte à Prague en 2016. 13 000 ouvrages dévolus au complotisme, au paranormal, à la sorcellerie et à l’astrologie.

Ses spéculations pseudoscientifiques vont s’inscrire dans une espèce de folklore gothique pénétré d’un ésotérisme ampoulé et développant les légendes de la Terre creuse ou l’origine extraterrestre de la race aryenne via l’Atlandide.

Heinrich Himmler se considérait lui-même comme la réincarnation d’Henri premier l’Oiseleur, roi germanique du Xe siècle. Selon lui, l’Église catholique romaine soucieuse de dénier à « la race allemande » sa supériorité, aurait diabolisé ses origines et systématisé contre elle des chasses aux sorcières durant tout le Moyen Âge.

Le chef suprême de la SS fonde l’ordre de chevaliers nazis, inspiré de la légende de la Table Ronde. Ils siègent périodiquement au château de Wewelsburg. Il va également mettre en place le « H Sonderkommando », chargé de rassembler tous les documents en lien avec la sorcellerie, l’occultisme et le surnaturel et également l’Ahnenerbe ou Ahnenerbe Forschungs und Lehrgemeinschaft, c’est-à-dire « Société pour la recherche et l’enseignement sur l’héritage ancestral », un institut de recherches pluridisciplinaire très branché sur l’archéologie.

Ce sera finalement en sombrant sous les bombes russes à Berlin que toute cette religion païenne se légitimera dans la grandeur désespérée d’une eschatologie apocalyptique.

Pour en savoir plus : Heinrich Himmler – Esquisses d’une vie (Léon Degrelle, Gebhard Himmler, Edwige Thibaut) aux éditions Déterna, 170 pages, 25,00 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.

"Heinrich Himmler – Esquisses d’une vie" : textes de Léon Degrelle, Gebhard Himmler, Edwige Thibaut (Éd. Déterna).

“Heinrich Himmler – Esquisses d’une vie” : textes de Léon Degrelle, Gebhard Himmler, Edwige Thibaut (Éd. Déterna).

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