25 mai 2016

La réaction du Dr Anatoly Livry à l’élection en Autriche

Par Euro Libertes

 

Ce sont les réflexes imposés par leur langue qui guident les nations. À Vienne et dans ses environs, l’on ne parle pas encore le turc, mais l’allemand. Or, lorsqu’un germanophone évoque dans son esprit le pays qui nous intéresse, c’est-à-dire l’« Autriche », il ne le perçoit pas comme une petite province transalpine de l’Empire romain, Austria, mais comme l’empire oriental « des Allemands », Österreich. Ainsi, le terme actuel officiel de « République d’Autriche », « Republik Österreich », est une aberration monstrueuse : cet empire oriental des Germains est depuis toujours peuplé par de multiples ethnies bien qu’il ait été fondé par les seuls Allemands. Pour cette raison, lorsque l’on visite les monuments viennois dédiés à la gloire militaire, nous y lisons les hommages rendus aux représentants des nationalités tombés pour l’Autriche (et aux premiers d’entre eux, les Deutschen, les Allemands du Reich germanique oriental). Il n’y a jamais eu et il n’y a pas de « peuple autrichien ».

De là, la réponse à votre question : tant que les Allemands de l’Europe ne se réuniront pas, cette « Austria » républicaine demeurera une aberration géopolitique et ne pourra jamais accéder à un bonheur national. En revanche, il se peut que de ce poumon germanique alpin vienne un nouveau souffle qui inspirera la Germanie tout entière que certains persistent à effacer de la surface du globe.

Quel que soit le résultat des élections, celles-ci marquent la vivacité de l’esprit germanique qui se manifeste malheureusement dans des frontières artificielles réduites. Seule sera passionnante la réaction de cette structure anti-européenne qu’est la communauté dite « européenne ». L’on s’acharnera donc sur cette pauvre république germanophone ayant Vienne comme capitale de la même manière que l’on s’obstine à mater la Hongrie voisine. Nous serons donc de nouveau témoins d’une manifestation flagrante de la haine démesurée que les « Soviétiques bruxellois » vouent aux nations qu’ils prétendent représenter.

L’univers germanique avec ses nombreuses particularités n’est malheureusement que très peu connu par les Méditerranéens latins (Italiens du Sud, Français, Espagnols, Portugais). Pour eux, il s’agit d’un monde à part. Je ne vois absolument pas comment les élections d’un pays germanophone qui ne compte même pas 10 millions d’habitants pourraient influencer la Ve République française agonisant sous des maux tels que surendettement, invasion, corruption, chômage, divers terrorismes,…

Les fléaux qui accablent la France et cette république germanophone du Danube sont bien sûr semblables, car communs à quasi chaque État de l’Europe. En revanche, une coopération dite européenne entre les peuples de ce continent demeure de facto un postulat utopique et la droite nationale française ne pourra obtenir de soutien réel de Vienne même gouvernée par un président membre du FPÖ. La France ne profitera de ces élections que si la quasi-totalité des États européens suivent l’exemple autrichien et renouent avec leurs racines naturelles. Mais cela voudrait dire que l’Europe est prête à un conflit grave, car elle représente quasi l’unique dernier réservoir de l’humanité blanche qu’une certaine puissance cosmopolite a vouée au métissage. Si la majorité des Européens se révoltaient contre ceux qui les poussent au suicide, là l’on assisterait à un conflit planétaire. Néanmoins, si les peuples indo-européens de l’Occident peuvent obtenir cette chance de survie, il faut qu’ils soient sauvés non par de petits acteurs géopolitiques (ainsi les Hongrois ou les Allemands du Danube), mais par des conglomérats ethniques européens (Germains, Slaves, Celtes).

Lorsqu’une suite de tragédies se termine, vient inévitablement un drame satyrique. Et je pense que nos comédiens préparent déjà la suite des « élections autrichiennes ». L’on assistera alors à une danse bachique autour de la maison d’Adolf Hitler que l’on fait semblant de vouloir démolir bien que le Führer devienne simultanément une super star des films hollywoodiens au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la phase militaire de cette guerre civile européenne, guerre déclenchée en 1870 et que l’on s’obstine à ne pas arrêter. Les répercussions hystérico-médiatiques seront donc de plus en plus frénétiques, de plus en plus bestiales, de plus en plus fanatiques.

Anatoly Livry est Docteur ès lettres, polyglotte, auteur de nombreux articles et ouvrages scientifiques.

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