15 janvier 2017

Poutine, un autre regard

Par Marie-Simone Poublon

 

Vadimir Poutine a déclaré ce 10 janvier 2017 vouloir faire de la Russie le premier fournisseur mondial d’aliments sans OGM et bio de haute qualité (1).

La Russie pourrait ainsi être le garde-manger du monde et subvenir aussi à tous ses propres besoins d’ici 2020 compte tenu des étendues de terres agricoles cultivées et des ressources hydriques du pays.

Face aux États-Unis qui livrent un combat pour abreuver nos assiettes d’OGM et de produits hautement dangereux pour notre santé, partisans d’une économie productiviste qui tente d’ignorer les lois et règles environnementales qui seraient des obstacles à la production (2) comme l’affirmait Donald Trump dans son programme électoral, Vladimir Poutine réplique.

La guerre froide de l’alimentaire entre les États-Unis et la Russie semble déjà engagée.

Face à l’assiette empoisonnée, Poutine nous offre l’assiette saine.

Selon le président russe, c’est la fin de l’importation alimentaire de produits génétiquement modifiés pour son pays qui dure depuis dix ans et le début d’une nouvelle ère de l’exportation qui a commencé l’année dernière. Le monde agricole russe se porte plutôt bien.

Avec tous ces atouts, la Russie se veut environnementaliste, écologique et économiquement viable. Le président Poutine croit en l’économie durable, mais avec des produits de haute qualité. Le modèle économique des deux pays ne s’oppose pas sur le fond, mais le combat demeure sur la forme. Trump et Poutine devraient alors se partager les marchés mondiaux de l’agro-alimentaire.

L’Union européenne a tranché en faveur des OGM. La France accepte l’importation de denrées génétiquement modifiées. Cependant, des grandes questions politiques et économiques demeurent : Quelle sera la position de l’Europe en matière d’importation sur les marchés agroalimentaires ? De quoi seront faites les semences que les agriculteurs planteront demain ?

Vladimir Poutine arbitre. Pour la Russie, ce sera biologique.

En tout cas, formons des espoirs sur le président russe pour remplir nos assiettes de produits sains et pour prendre des sanctions contre ceux qui voudraient faire tourner la sauce !

Un vœu cependant, si Poutine et Trump pouvaient s’entendre – aussi – sur le marché agro-alimentaire, alors l’Europe de Bruxelles sera contrainte de suivre et le monde pourrait s’en porter un peu mieux. Toutefois, qu’importe ce qui arrivera, il serait utile que nos futurs dirigeants portent la même ambition que Vladimir Poutine.

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