25 juin 2019

Mort aux vaches

Par Jean-Pierre Brun

J’ai déjà renoncé au tabac dès ma vie intra-utérine et, depuis ma venue au monde, je n’ai guère fumé que du saumon.

Pour des raisons de diététique sportive, alors qu’au comptoir du Soufflot, mes camarades s’envoyaient des demis sans faux-col je me contentais d’un soutien-gorge (pour les ignorants, il s’agit d’un lait-grenadine) ou d’un « Perrier », le champagne des eaux de table, dont je coinçais la bulle avec conviction.

Transport de viande de boucherie ; Joug tournant pour dompter des boeufs.

Transport de viande de boucherie ; Joug tournant pour dompter des boeufs.

Lorsque, dans les grand’messes soixante-huitardes, l’enivrante Marie-Jeanne commença à tourner la tête de jeunes bourgeois en manque d’idéal, je me réfugiai pour ma part dans une consommation raisonnable de « haschich parmentier ». Elle avait déjà la vertu écologique d’accommoder les restes et de réduire de ce fait le gaspillage alimentaire.

Bref, je croyais être sobre et me nourrir sainement, jusqu’au jour où on m’expliqua que l’encéphalopathie spongiforme bovine rendait suspecte la consommation du lait et des abats. Encore un coup sournois des Anglais atteints dans leur légendaire breakfast : des cornflakes aux cornes flasques il n’y avait qu’un pas (de Calais) vite franchi. C’est d’ailleurs à cette époque que disparurent les enseignes de nos tripiers. Exit l’entrecôte à la moelle et les vraies bouchées à la reine.

Au cours de ma carrière sportive j’avais été encouragé à consommer de la viande de cheval, particulièrement riche en fer et en protéines. Horreur ! Des chercheurs découvrirent qu’elle était un vecteur de la trichinellose. J’allais immédiatement brûler une botte de cierges aux pieds de Notre Dame de Lourdes sans laquelle je n’aurais pu survivre à la consommation de quintaux de cette barbaque empoisonnée. Dans les années 50, une boucherie parisienne sur trois était chevaline. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le Bon Dieu ne frappe pas des deux mains, c’est ce que du moins nos pères affirmaient. La Boucherie française avait encore ses quartiers (de bœuf ou de veau) de noblesse. Ce qui me permettait encore de tailler une bavette avec le boucher avant d’en apprécier la culotte. Sa caissière d’épouse ne manquait jamais d’en vanter les morceaux les plus nobles. Et de nous payer une bonne tranche avant de nous fendre la poire en nous rappelant que la sauce fait passer le merlan.

J’apprends aujourd’hui que la viande rouge serait classée « cancérigène » pour l’homme. C’est ce qui permet à Pierre Medeville, sénateur de Haute-Garonne, d’affirmer que, comme la charcuterie, elle est plus dangereuse que le glyphosate. Aurait-il une araignée au plafond (faut suivre…) ? Rosette de Lyon, Henriette du Mans frappées d’infamie. Que Saint Antoine les protège !

Certes, il n’y a pas d’omelette sans casser les œufs, mais quand on sait que l’œuf augmente le taux de cholestérol… Le véganisme nous guette.

Pour conclure cette inquiétante chronique, sollicitant le principe de précaution, je vous conseillerai de privilégier les histoires à dormir debout. Il est en effet statistiquement prouvé que 98 % des Français meurent dans un lit.

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