7 janvier 2020

Alliance autrichienne

Par Richard Dessens

Après son succès aux élections de septembre 2019 (37 % des voix) le chancelier de la droite autrichienne revient en force avec une alliance inattendue avec les Verts (13,9 % des voix). Le scandale qui avait délégitimé son allié le FPÖ (nationaux-populistes) en mai, s’est traduit dans les urnes par une chute de 26 % à 16 % des voix pour le FPÖ, qui reste tout de même une force importante et non l’« effondrement » proclamé avec délices par la grande presse officielle européenne.

Sebastian Kurz .

Sebastian Kurz .

Mais la surprise vient de l’accord de gouvernement qui vient d’être passé entre Sebastian Kurz et les Verts, pourtant à cent lieues, en théorie, de la droite traditionnelle autrichienne, qui passe de l’« extrême droite » à l’« extrême gauche » écolo sans sourciller. Sebastian Kurz a affirmé avoir synthétisé « le meilleur des deux mondes » avec cette alliance. L’allusion au « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley écrit en 1931 est atterrante lorsqu’on en connaît le contenu et son univers kafkaïen dictatorial.

Si l’objectif de Sebastian Kurz est de prendre « le meilleur » du monde écolo et de le mixer avec « le meilleur » du monde de la droite libérale, on a de gros soucis à se faire dans cette alliance de la carpe et du lapin. Un flou artistique qui a des allures de provocations au bon sens commun ou alors un mépris des convictions politiques fondamentales ?

Quoique… Est-il vraiment étonnant que la droite traditionnelle se noie dans toutes les combinaisons possibles pour conserver le pouvoir ? Quelles sont ses convictions, si elle en a, en Autriche comme ailleurs ? L’« exemple » autrichien est au contraire révélateur de ce qu’est véritablement la droite, avec ses louvoiements, ses compromissions, ses renoncements, son libéralisme, ses politiques du rat crevé au fil de l’eau.

Et même cette droite autrichienne avait-elle osé s’allier avec l’« extrême droite » par ailleurs vilipendée et haie par toutes les autres droites européennes.

Décidément, on a en Autriche une droite au top du mépris de la politique avec l’aveu de son absence totale de convictions. Sauf son alliance maudite de circonstance avec le FPÖ, la droite autrichienne ressemble à toutes les droites. En pire.

La preuve est encore une fois rapportée que toute alliance entre la droite et le national-populisme est une aberration politique au plan des principes et des grands enjeux de société et européens. En Italie, et maintenant en Autriche, mais aussi dans quelques autres pays (Espagne, Norvège, Finlande notamment) des alliances toujours provisoires avec la « droite » ou assimilés, restent précaires avec des fins avortées.

Le véritable débat porte sur les valeurs, si elle en a, de la droite, et celles de l’« extrême droite » qui, malgré l’étiquette qui est la sienne, n’est pas une droite extrême, c’est-à-dire une droite en pire, mais est porteuse de valeurs et de projets de société et européens originaux et transversaux qui sont parfois ou même souvent plus « à gauche » qu’« à droite ». Restent les questions d’immigration, d’identité, de religion, de rapport à la nature, qui forment les véritables fractures autant avec la droite qu’avec la gauche traditionnelle. Les différents courants de l’« extrême-droite » et de la droite extrême sont aussi souvent diamétralement opposés, ce qui complique les analyses sommaires habituellement pratiquées par les politologues spécialistes de l’extrême simplification commode.

Dans ces conditions fondamentales, comment accepter comme « naturel » que l’« extrême droite » s’allie avec la droite ? Surtout lorsque la droite, telle une girouette désarticulée, s’allie avec des Écologistes aux valeurs destructrices et dangereuses sous des apparences d’évidences salvatrices de la Planète.

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