5 juillet 2016

Le Royaume-Uni ne va pas s’effondrer hors du carcan européen

Par admin

 

Les « pères fondateurs » de l’Europe, comme ils disent, pour imiter ceux des États-Unis, avaient adopté une méthode simple consistant à utiliser l’économie et surtout la finance pour « ancrer la paix », nous répète-t-on à longueur de temps, dans des collaborations économiques concrètes. Aujourd’hui, on sait la réalité de cette « richesse » promise. L’Europe est ainsi née dans le charbon et l’acier, puis dans la politique agricole commune.

L’Europe s’est ensuite développée, si ce n’est emballée, toute seule et sans l’avis des peuples, si ce n’est contre les peuples. Les plus anciens se souviennent des réticences des uns et des autres, puis de leurs abandons à commencer par Jacques Chirac dans son célèbre « Appel de Cochin » (écrit, en fait, par Pierre Juillet et Marie-France Garaud) contre le parti de l’étranger et qui se termina quelques années plus tard par sa lamentable soumission et par son effrayante exigence d’abandon des racines chrétiennes de l’Europe pour ne pas déplaire à la Turquie.

Jacques Chirac est un des rares politiques ayant retourné sa veste d’une manière aussi honteuse. Même Nicolas Sarkozy n’arrive pas à ses chevilles et pourtant ! Jacques Dutronc et son « opportuniste » est l’exemple typique de ce qu’a été Jacques Chirac le « préféré » des Français. Rappelons pour mémoire l’idée et l’esprit de cet « Appel de Cochin » en 1978 : tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement. En ce qui nous concerne nous devons dire NON.

Ce fut un discours éminemment gaulliste s’il en est. Un discours que les partis de droite classique occultent en permanence. Les médias l’ont enfoui dans leurs archives et évitent de le ressortir à Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et même le seul référent gaulliste qui existe encore au sein des Républicains, Yves Guaino.

Un discours qui en 1978 était prémonitoire : « […] une Europe fédérale ne manquerait pas d’être dominée par les intérêts américains. C’est dire que les votes de majorité, au sein des institutions européennes, en paralysant la volonté de la France, ne serviront ni les intérêts français, ni bien entendu, les intérêts européens. »

Que veulent faire les Britanniques si ce n’est finalement appliquer la politique du général De Gaulle : retrouver leur indépendance, leur souveraineté, appliquer les lois anglaises, et assurer la volonté du peuple.

« Tout système qui consisterait à transmettre notre souveraineté à des aréopages internationaux serait incompatible avec les droits et les devoirs de la République » (1963).

« On peut faire des discours sur l’Europe supra nationale, ce n’est pas difficile : Il est facile d’être un jean-foutre ! » (10 juin 1965).

« Le capitalisme porte en lui-même les motifs d’une insatisfaction massive et perpétuelle. »

Charles De Gaulle est et reste le plus moderne de tous ces politiques actuels, de France et de Navarre. Il fut un grand visionnaire, ils ne sont que des myopes aux petits bras.

Par méfiance et pour des raisons historiques, le général De Gaulle ne voulait pas du Royaume-Uni dans la communauté européenne, une communauté qui n’avait pas encore la prétention de devenir une Union Européenne à finalité fédérale. Le Royaume-Uni lui répond aujourd’hui, en devenant le pays le plus gaulliste d’Europe.

Croire que le Royaume-Uni va s’effondrer du fait qu’il sorte du carcan européen (bien moins serré qu’en France), est une manipulation de base, une intoxication magistrale.

Dire que le Royaume-Uni va redevenir « une petite nation » est d’une stupidité phénoménale digne d’un ancien cadre de la banque Rothschild défendant les intérêts bancaires de son ancienne maison.

Les grands intérêts, les capitaux sortent les canons y compris en Angleterre contre cette sortie du Royaume-Uni : des patrons importants montent au créneau, des centaines de milliers de livres versées par une banque américaine aux proeuropéens, le secteur automobile britannique inquiet pour ses emplois : les grandes entreprises passent à la vitesse supérieure pour que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne.

C’est clair, limpide comme de l’eau de roche. Nous savons tous, au moins pour ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la politique européenne, que les États-Unis sont pleinement partie prenante de cette Europe liberticide qui devient une sorte d’URSS de l’Ouest à la solde des intérêts américains. L’Europe est devenue le pré carré des États-Unis, une Europe noyée peu à peu par des déserteurs du Moyen-Orient, par des migrants avides d’allocations qui seront naturalisés rapidement et priveront à terme, les peuples de souche d’être chez eux. Les Anglais ont compris que l’Angleterre ne survivra pas à cette inondation programmée par les États-Unis et Bruxelles à travers Eurabia.

Que faut-il penser de ces coups de canons des entreprises contre le Brexit ? De ce grand patronat qui n’a pas grand-chose à voir avec les TPE, PME et autres artisans ? L’Union Européenne n’aime pas les peuples, elle s’en méfie, elle déteste la démocratie et adore la finance et le quant à soi dans les salons feutrés de Bruxelles. Il faut rappeler sans cesse que cette Union Européenne évite régulièrement de demander l’avis des peuples et que lorsque cela a pu se faire, ce fut une défiance totale de ceux-ci comme en Hollande (2005, 2016) et en France (2005). Souvenons-nous des propos de l’ineffable Daniel Cohn-Bendit qui a pu dire qu’en cas de refus des peuples, il fallait faire revoter jusqu’à ce que les peuples disent oui !

Notons au passage, que les Anglais ont su évoluer sans passer par la case révolution, ses milliers de morts décapités sur nos places publiques et un génocide, celui des Vendéens. Ils ont su faire évoluer leur système politique sans avoir eu à changer de régime.

Espérons que cette Angleterre nous montrera l’exemple à suivre comme elle a su le faire lors des deux dernières guerres mondiales. Que la France ira, elle aussi, vers une sortie de cette Europe liberticide et qu’elle sera une militante gaulliste désirant une Europe des Nations souveraines partageant et s’unissant sur des intérêts communs et généraux pour les peuples et non uniquement pour la finance.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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