9 juin 2018

Au Canada, un populiste va gouverner l’Ontario

Par Rémi Tremblay

La Première ministre sortante de l’Ontario, pour une fois, ne s’était pas trompée : le règne des Libéraux dans cette province, dont les racines sont rouges, est révolu. La mort dans l’âme, la militante LGBT Kathleen Wynne avait fait la semaine dernière l’eulogie(1) de son gouvernement, alors même que la campagne battait son plein.

Douglas Robert Ford Jr. est un homme d'affaires et homme politique canadien qui occupe le 26e rang et actuel leader du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario depuis le 10 mars 2018.

Douglas Robert Ford Jr. est un homme d’affaires et homme politique canadien qui occupe le 26e rang et actuel leader du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario depuis le 10 mars 2018.

C’est Doug Ford, le chef du Parti progressiste-conservateur, qui a remporté hier soir l’élection, parvenant à s’assurer un gouvernement majoritaire, avec le Nouveau Parti Démocratique (gauche) à l’opposition, les Libéraux sombrant en troisième place.

Le choix de Doug Ford a de quoi surprendre. Les médias canadiens avaient fait de ce populiste sa bête noire. Comparé à un Donald Trump canadien, il avait fait une campagne agressive contre les « élites » et avait adopté une plateforme qualifiée de « socialement conservatrice ». Il permettra à ses députés de déposer des projets de loi pour restreindre l’avortement. Il s’oppose également aux lois liberticides interdisant de manifester près des cliniques d’avortement et admet que, dans ce domaine, les médecins peuvent se prévaloir d’une clause de conscience leur permettant de ne pas se faire complices d’un avortement.

L’Ontario tourne donc une page de son histoire : au pouvoir depuis 2003, les Libéraux ont multiplié les réformes sociétales, implantant de façon sauvage un programme social semblable à celui qu’impose Justin Trudeau depuis son arrivée au pouvoir. On fit donc du multiculturalisme la base de la société en encourageant tous les communautarismes, tout en dénonçant le « racisme systémique », idéologie sans fondement voulant que si les minorités réussissent moins bien dans certains domaines, ce serait la faute d’un complot d’hommes blancs ayant érigé des lois et des règles favorisant indirectement leurs congénères. Wynne et ses confrères imposèrent également un programme politique anti-chrétien, réduisant à néant la liberté des organisations de défense de la vie, adoptant la théorie du genre officiellement et imposant un programme d’éducation sexuelle radical à toutes les écoles, y compris les écoles catholiques. Ce programme, si Doug Ford remplit ses promesses, sera retiré du curriculum. Pour l’anecdote, ce programme proposé par le prédécesseur de Wynne, Dalton McGuinty, avait été écarté à cause de l’opposition des parents avant d’être remis au programme en 2015. Nombre de parents avaient souligné que ce cours avait été élaboré sous la direction de Benjamin Levin, condamné depuis pour des crimes pédophiles.

La défaite des Libéraux ontariens pourrait être la première d’une longue série. Les Libéraux québécois, entachés par une multitude de scandales financiers et incapables de régler les problèmes criants de cette province, seront sans doute les prochains à être débarqués, leurs chances de remporter le scrutin de l’automne étant quasiment nulles.

Ensuite pourrait venir le tour de Trudeau qui est présentement derrière les Conservateurs dans les intentions de vote. Seul le Nouveau-Brunswick, où un scrutin aura lieu plus tard cette année, semble pour le moment immunisé, mais il faut dire que le gouvernement libéral de Brian Gallant est beaucoup plus modéré que ceux de Wynne, Couillard et Trudeau. Toujours est-il qu’avec l’Ontario, les Libéraux viennent de subir une amère défaite qui en laisse présager d’autres.

Note

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