1 février 2020

L’ « avis d’expulsion » promis par Matteo Salvini au gouvernement

Par Richard Dessens

 

Ce dimanche, deux élections régionales se tenaient en Italie : l’une en Émilie-Romagne, bastion historique de la gauche, l’autre en Calabre, détenue jusqu’à présent par la gauche aussi. Tous les regards s’étaient posés sur l’Émilie-Romagne, forteresse la plus rude à enlever pour Matteo Salvini. Le résultat final donne 51% à la gauche contre 43 % à la Ligue, après une mobilisation sans précédent des électeurs abstentionnistes. L’élu de gauche a aussi profité de la dynamique anti-salvinienne créée par les Sardines, mouvement de jeunesse mâtiné de bobos italiens et d’extrême gauche « humaniste » style Patrick Sébastien né dans la région il y a deux mois et rapidement devenu un symbole national à Bologne, ville symbole, de la protestation contre l’extrême droite.

Lega-Salvini

Et ça a marché, bien que la gauche marque tout de même un recul par rapport à son score traditionnel et la Ligue une percée historique dans cette région emblématique.

En revanche, mais là, silence radio, la Ligue l’emporte haut la main en Calabre avec 55 % des voix contre 30 % à la gauche, laissant, ici aussi, le M5S sur un deuxième échec retentissant. La démission récente, le 22 janvier, de son leader Luigi di Maio a fini de décrédibiliser cette formation politique hasardeuse et opportuniste… pour son grand malheur. Luigi Di Maio, avait démissionné mercredi pour tenter d’éviter une crise : c’est encore raté. L’alliance de circonstance entre le PD et le M5S était subordonnée à un nouvel échec : « Si le Parti démocrate devait perdre un autre bastion régional, comme ce fut le cas en Ombrie il y a trois mois, il pourrait en conclure qu’il a plus à perdre en restant allié au M5S, toujours plus faible, qu’en risquant de nouvelles élections », a déclaré vendredi le cabinet Berenberg.

Est-ce qu’un échec sur deux élections est donc significatif pour le PD ? Comment le PD va-t-il pouvoir gouverner dans une situation aussi précaire, dans laquelle le tiers des régions italiennes est détenu par la Ligue du Nord et plus de la moitié avec Forza Italia. La gauche largement minoritaire en régions prétend qu’il n’y a aucun rapport avec la gouvernance nationale italienne. C’est toujours ce que l’on dit dans ces cas-là. Des élections anticipées, et redoutées par la gauche, face à la Ligue donnée premier parti italien avec entre 30 et 35 % des voix, pourront-elles être évitées ?

L’« avis d’expulsion » du gouvernement actuel brandi par Matteo Salvini était soumis à sa victoire qu’il avait voulu personnaliser en Émilie-Romagne, et sa victoire pourtant éclatante en Calabre n’a pu en effacer l’effet retardateur médiatique.

Matteo Salvini ne sort aucunement affaibli de ce semi-échec pour un pari qui était déjà très ambitieux en Émilie-Romagne après ses magistraux succès des derniers mois dans d’autres régions emblématiques elles aussi, qui affolaient toutes les rédactions européennes bien-pensantes. Et Matteo Salvini inquiète toujours nos élites, toujours méprisantes pour l’opinion populaire erronée.

D’ailleurs, curieusement, notre presse officielle française se remet dans le même temps à affirmer lourdement que le « danger » Rassemblement National est devenu une réalité pour les élections de 2022. Les épouvantails ressortent avec véhémence et catastrophisme pour annoncer l’arrivée potentielle au pouvoir en France d’un « Parti médiocre, sans intellectuels ni personnalités connues ni reconnues, dirigé par quelques vieillards déconnectés des réalités » (sic : LCI, Olivier Mazerolles et autres éditorialistes objectifs, non-engagés et à la fine analyse haineuse).

Il est vrai que pour être « connu » et mieux encore « reconnu » il faut être persona grata sur les grandes chaînes d’information, être dans la ligne des Pascal Perri, Ruth Elkrief, et alii. Comme toute autre analyse que la ligne éditoriale des grands médias est interdite, on ne voit pas comment, en effet, on pourrait connaître « médiatiquement » ceux qui osent penser autrement, comme d’ailleurs de nombreux autres analystes, eux aussi interdits d’antenne. Le petit monde médiatique verrouille son entre soi.

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