7 septembre 2020

Gazoduc, Novitchok et impérialisme américain

Par Jean-François Touzé
L’information est passée a peu près inaperçue.
Début août, au coeur de l’été, les États-Unis, selon la méthode éprouvée du despotisme mondial dont ils usent sans retenue depuis un siècle, ont, par la voix de trois sénateurs proches de Donald Trump, menacé officiellement le port de Sassnitz sur la mer Baltique, base de la construction du pipeline germano-russe Nord Stream 2, de « destruction financière », faute, sans doute, de pouvoir user aujourd’hui des méthodes de jadis quand tant de ports et de villes européennes furent rasées. Cette mise en garde, appuyée par le Secrétaire d’État Mike Pompeo, intervient quelques mois après la promulgation d’une loi signée par le Président américain permettant d’imposer des mesures de représailles contre toute entreprise qui travaillerait à la réalisation de ce gazoduc. En conséquence de quoi, le chantier pourtant finalisé à 95 % est à l’arrêt total et le projet qui permettrait à l’Europe d’assurer en grande partie son indépendance énergétique pourrait être abandonné à la plus grande satisfaction de la technostructure américano-centrée.
Le but de cette nouvelle intimidation ? Il est triple : dissuader l’Allemagne pourtant bien timide dans ses velléités d’indépendance à l’égard de Washington de toute tentation d’émancipation européenne, éloigner le risque d’un rapprochement avec la Russie et conserver le contrôle des approvisionnements énergétiques avec l’aide de la Turquie et du Qatar.
C’est dans ce contexte qu’intervient l’affaire Alexeï Nalvany, du nom de cet opposant à Vladimir Poutine que le monde occidental aligné accuse d’empoisonnement. Hospitalisé à Berlin pour intoxication potentiellement mortelle au Novitchok, le dissident est devenu un enjeu majeur de la nouvelle guerre froide voulue par l’administration américaine. De nombreuses voix parmi les dirigeants allemands dont Norbert Röttgen, prétendant conservateur à la succession de l’actuelle chancelière, commencent à s’elever pour exiger d’Angela Merkel qui ne saurait y être insensible l’arrêt définitif du projet.
Résumons… Menaces americaines… Lois iniques accompagnées de pressions proches de la politique de la canonnière…  Nalvany empoisonné… Poutine coupable… Crise diplomatique… La Russie au ban des nations démocratiques… Le gazoduc fermé… Réussite totale pour Washington.
Énumérer les faits dans leur succession et la logique de leur enchaînement revient à poser clairement la vieille question romaine en forme de réponse : « Is fecit cui prodest » « celui là a fait à qui la chose profite ».

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