24 août 2018

La fin du Parti québécois

Par Rémi Tremblay

Et voilà ! Le Québec est désormais en campagne électorale et ce, jusqu’au premier octobre, date du scrutin. Les forces en présence sont le Parti libéral de Philippe Couillard, à la tête du gouvernement sortant, la Coalition Avenir Québec, première dans les sondages, le Parti québécois, principale force souverainiste, et Québec solidaire, groupuscule d’extrême gauche qui peut compter sur quelques élus à l’Assemblée nationale.

Tout indique que c’est la Coalition Avenir Québec, de centre-droit, qui remportera les prochaines législatives. Le Parti québécois, malgré plus d’une décennie de gouvernance libérale, dont plus personne ne veut, ne semble plus être en mesure de captiver le peuple. Le parti se cherche et ne parvient pas à trouver sa voie.

Avec Jean-François Lisée à sa tête, la souveraineté n’est plus la raison du Parti québécois. La justification de cet abandon est simple : bien que l’idée d’indépendance enflamme de nombreuses régions en Europe dont l’Écosse et la Catalogne, ici elle est très peu discutée dans les médias et ne jouit pas d’un appui populaire significatif, si l’on se fie aux sondages parus dans les dernières années.

Le prédécesseur de Lisée, Pierre-Karl Péladeau avait quant à lui décidé d’assumer son rôle : si on souhaite que la souveraineté soit un enjeu politique majeur, il faut en parler et la faire mousser.

Son règne à la tête du Parti québécois, écourté à cause de problèmes familiaux, se plaçait d’ailleurs sous le signe de l’indépendance : pas un discours sans prononcer le mot souveraineté. Lisée est plus frileux et attend que tout se passe par soi-même, que les gens demandent l’indépendance, sans qu’aucun travail politique préalable ne doive se faire.

Privé de son objectif premier, la souveraineté, le Parti québécois se cherche un sens. Voilà au moins un éclair de lucidité, mais dans tous les cas, ce parti est dans la tête de tous, souverainistes ou fédéralistes, le parti de la souveraineté. Que le projet soit timidement relégué en arrière-plan ne changera rien : seuls les souverainistes voteront pour lui. Malheureusement, les souverainistes, qui attendent depuis des décennies l’indépendance, se divisent aujourd’hui sur des enjeux considérés comme prioritaires et migrent à droite vers la Coalition Avenir Québec et à gauche chez Québec solidaire.

Les acrobaties de Lisée n’ont en rien aidé cet exode, comme je le rappelais sur le site du quotidien Présent : en se faisant élire avec une plateforme identitaire, qu’il a aussitôt reniée pour adopter des politiques inspirées de la gauche sociétale radicale, Lisée est parvenu à mécontenter tout le monde et à perdre sa crédibilité, y compris auprès des électeurs potentiellement intéressés par le message péquiste. Il avait d’abord écouté le peuple, celui qui est sans voix, puis s’est mis au diapason avec les médias, qui malheureusement pour Lisée, ne représentent qu’une infime minorité de la population montréalaise.

Le chef péquiste a trop tergiversé et ne sait plus où se positionner, ce qui évidemment crée un malaise certain, alors que la campagne électorale a débuté. Faute de contenu, le Parti québécois a décidé de donner dans le jeunisme : avoir l’air jeune, avoir l’air « cool », pour récolter un maximum de votes chez les jeunes, qui trop souvent boudent les élections, ne se sentant représentés par aucun des principaux partis.

Tout a commencé par une teinture blonde « Trump » pour le chef, question d’effacer ces tempes blanches, qui a une autre époque démontraient une certaine sagesse.

Les jeunes n’y verront que du feu, celui qui hier avait la chevelure des anciens, avait soudainement rajeuni et comprenait les générations montantes.

Puis, avant même que la campagne ne débute, le Parti québécois, en guise de slogans, décida de se lancer dans une série de « blagues à papa », des blagues dont la caractéristique principale est qu’elles ne sont pas drôles. Oui, ces blagues sont en vogue, mais là encore, les jeunes n’adhéreront pas à un parti politique parce que ses leaders tentent de récupérer de façon malhabile certaines de leurs références culturelles. Le malaise empire lorsque l’on voit l’autobus de campagne, directement inspiré de Yellow Submarine. Non, les jeunes ne carburent plus au LSD, la jeunesse d’aujourd’hui diffère de la leur.

C’est une fin de parcours pathétique pour le Parti québécois. En juin 2017, je prophétisais dans les pages du magazine Harfang la mort de ce parti qui à une certaine époque portait à bout de bras les aspirations du peuple de Nouvelle-France. Malheureusement, cette mort qui semble de plus en plus inéluctable ne sera ni digne, ni héroïque, mais pathétique, à l’image de ses dirigeants actuels qui n’auront qu’eux à blâmer. La seule chose qu’on espère c’est que le projet d’indépendance ne mourra pas avec ce parti révolu, il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

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